Retrouvailles... [RP Tenzû Hito]

Une petite brune aux yeux violets arriva en salle de classe un peu en retard, le réveil avait été dur. Ce matin, c'était un cours de biologie, mais le prof n'était pas, il devait être en retard.
La jeune femme décida se patienter, et se mit à regarder par la fenêtre pour se distraire, regarder quelques élèves retardataires déambuler dans la cour. Elle discuta brièvement avec sa voisine, car ses pensées étaient ailleurs.
Azumi prenait appui sur son bras, pensant à diverses choses. Elle retira une fleur qu'elle avait dans ses cheveux, et la regarda, la faisant tournoyer entre ses doigts. Cette fleur bleue-violette lui rappelait la magnifique rencontre qu'elle venait de faire la veille, un homme grand, très beau et très gentil... Rien que de penser à lui, un sourire s'affichait sur son visage. Et la petite brune se repassait la journée qu'il avait passé avec lui: de sa rencontre inattendue à la caféteria, jusqu'à leur promenade aux jardins de la cour.

Azumi se réveillait de ses pensées, et le professeur n'était toujours pas là. Alors elle en profitait pour discuter avec quelques camarades, mais sans grand intérêt, elle s'ennuyait un peu à vrai dire. Elle n'attendait qu'une chose: le revoir.

Après avoir passé une nuit de rêves merveilleux, il se réveilla, le regard tout embué de ses songes. Il s'habilla en 4ème vitesse, mettant même sa chemise correctement, avec un blazer bleu marine par dessus. Il avait mis un beau pantalon slim de jean noir, avec des chaussures plates, en daim gris clair. Il soigna sa coiffure, revenant sans cesse dans sa chambre pour se parfaire. Pas question de paraître débraillé. Il savait qu'il avait cours de biologie, et n'espérait qu'une chose: sa présence.

Il avançait dans les couloirs, ne se rendant pas bien compte a quel point il se mettait en retard. Quand il le vit, il accéléra le pas, courant presque. Heureusement pour lui, le professeur n'était pas la. Il regarda le groupement d'élèves, ne contemplant que des usages fades et ternes, sans lueurs..

Soudainement, il eut le choc. Comme une pulsion électrique passa dans son corps. Il avait aperçu une mince silhouette, avec de longs cheveux noirs. Cette personne caressait une magnifique fleur bleue. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, le surprenant. Il s'approcha doucement d'elle et posa ses mais sur ses yeux.

- Qui est ce?

Il avait pris volontairement une voix de femme, me.e si il ne l'avait que très peu réussie. Elle avait du le reconnaître. Pourtant la jeune fille tâtonnait. Sûrement faisait elle exprès. Alors Tenzû déposa un baiser sur sa joue droite.

- Je te la devais celui la...

Azumi admirait sa petite fleur lorsque quelqu'un déposa ses deux mains sur ses yeux, ce qui la fit sursauter. Elle ne tarda pas à reconnaître le grand blond, comme elle l'appelait maintenant, surtout grâce à son imitation de voix de femme un peu...étrange. Elle souriait, l'ayant reconnu, et caressait ses mains doucement. Tenzû venait de lui faire un bisou sur sa joue droite, le même qu'Azumi lui avait fait la veille. Elle rougit puis retira ses mains pour pouvoir voir son visage. Elle était heureuse et avait envie de lui sauter dans les bras, mais par décence, et comme ils se trouvaient dans une salle de cours, elle ne le fit pas, pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait.

-Tenzû ! Comment vas-tu ?

Elle le regardait, il était tout beau dans son uniforme, elle lui souriait. Le professeur n'arrivait toujours pas, et certains élèves commencèrent à se poser des questions, mais ce retard arrangeait plutôt la jeune femme, comme ça elle pourrait profiter un peu plus du grand blond. Elle remit sa petite fleur bleu-violette dans ses cheveux hâtivement, un peu de travers, avant de lui dire:

-Tu as vu ? Je l'ai gardée avec moi ! dit-elle, tout sourire.

Des qu'elle retira ses mains, il pût voir qu'elle était rouge. Cette fois, il en était sur, ce n?etait pas la honte, mais bien le bonheur qui irradiait son visage. Elle semblait illuminée. De plus, pendant qu'il lui cachait les yeux, elle lui avait caressé doucement les mains, détail qu'il n'avait pas manqué de noter, dans un coin de sa tête.

-Tenzû ! Comment vas-tu ?

Sa voix cristalline, si douce a son oreille, venait de se faire entendre. Il l'avait entendue toute la nuit, d'un rêve a l'autre.

- Excellemment bien, je crois que c'est la première fois de ma vie où j'ai envie d'aller en cours.

Il eut un petit rire, pensant a l'idiotie qu'il avait dit. Bien sur qu'il ne voulait pas aller en cours. Ce n'était pas le cours de biologie qui l'intéressait...

- Et toi?

Comme d'habitude, il la regardait dans les yeux, attendant sa réponse. Elle n?eut pas le temps de la donner, le professeur venait d'entrer. C'était un homme d'un certain âge, petit et légèrement bedonnant. Il pouvait avoir l'air drôle a première vue, mais personne n'était si méchant que lui. Il cria:

- SILENCE!!

Tout le monde alla s'asseoir sans discuter. Tenzû vit son amie partir a côté de sa voisine habituelle. Lui n'avait pas de voisin, étant habitué a dormir. Il lui tira le bras, la ramenant vers lui, sans que le prof ne les voit.

- Assieds toi la, puis, s'adressant a l'autre jeune fille maintenant éseulée:
- Désolé.

- Excellemment bien, je crois que c'est la première fois de ma vie où j'ai envie d'aller en cours.

Sa réponse étonna Azumi, mais elle se souvint que Tenzû n'aimait pas beaucoup les cours. Puis il lui retourna la question mais elle n'eût pas le temps de lui répondre que le professeur de Biologie arriva, essoufflé, au regret de la jeune femme, qui aurait voulu passer plus de temps avec lui.

Alors elle voulut repartir à sa place à coté de sa voisine, mais le grand blond l'avait tirée contre lui. Elle fut surprise, il voulait qu'elle s’assied à coté de lui, car Tenzû n'avait pas de voisins. Elle s'assit donc à coté de lui, sans broncher aucunement, elle était plutôt contente. Cependant elle s'excusa auprès de son ancienne voisine, d'un sourire un peu confus.

Le cours commençait dès à présent et Azumi ne voulait en perdre une miette, le prof avait l'air sévère et elle devait se tenir à carreaux, bien que la tentation de papoter avec son beau voisin était forte. Elle se forçait à ne le regarder, sinon elle décrocherait.

Il vit avec plaisir qu'elle accepta son offre. Mais elle restait tout de même sérieuse, consciencieuse dans son travail. Elle écoutait le professeur, ne se retournant jamas vers lui, ayant l'air de se retenir. Alors, décidant de la titiller légèrement, il poussa son coude légèrement, juste de façon a la faire réagir. Lorsqu'elle se retourna, il s'était mis droit, un air concentré sur le visage. Il faisait semblant d écouter le professeur. Mais il se trahit lui-même, laissant un rire lui échapper. Ce n'était qu'un petit rire, mais qui suffit a alerter le professeur.. Il avait oublié qu'il avait un elfe pour professeur. Il entendait tout bien sur. Le petit bonhomme s'approcha de lui, enlevant doucement ses lunettes, croisant ses mains derrière son dos.. Il se rapprocha de la table, du côté de Tenzû. Doucement, il prononça une phrase.

- Monsieur Hito.. Debout s'il vous plaît.. Avancez au tableau.

Le jeune homme s'executa, lançant un regard malicieux a sa comparse. Une fois qu'il fut au tableau, le professeur reprit, pour toute la classe, dans laquelle régnait un silence de plomb, où même les mouches ne volaient plus.

- Tenzû Hito.. Humain de votre état.. Je me suis réjoui au début de ce cours de vous voire porter l'uniforme entier, contrairement a d'habitude...

Un petit rire secoua la classe.

- SILENCE!! Bien.. Reprenons.. Pensez-vous, monsieur Hito, que votre comportement soit correct.. Top! Ne répondez pas.. Non, il ne l'est pas. A moins que vous ne vouliez faire un séjour chez madame le Proviseur, vous allez exécuter ma sentence. Sommes nous d'accord?

- Tout va dépendre de votre sentence, monsieur.

Les élèves s'esclaffèrent.

- SILENCE!! Monsieur Hito, n'aggravez pas votre cas.. Votre punition sera:
Pour le prochain cours de biologie, soit demain, je veux sur mon bureau, une dissertation où vous expliquerez votre rire perturbant. Allez vous rasseoir.

Tenzû répartit, l'air nullement impressionné. Il se rassît a côté de sa comparse, lui lissant a l'oreille.

- Je vais bien m'amuser cette année. Pas toi?

Tenzû avait donné un coup de coude à Azumi, décidé à l'embêter. Elle comprit vite sa petite farce, et tourna son regard vers lui d'un air "Je sais que c'est toi !". Le grand blond n'avait pas pu se contenir et explosa de rire, et c'est là que le professeur de biologie l'entendit...

Le professeur lui avait demandé de se lever et se mettre face au tableau. Azumi ne savait si elle devait rire ou le plaindre, face à la situation. Tenzû lui, semblait plutôt à l'aise, cela ne le dérangeait aucunement. La petite brune se sentirait honteuse à sa place, face à l'autorité de professeur.

- SILENCE!! Monsieur Hito, n'aggravez pas votre cas.. Votre punition sera:
Pour le prochain cours de biologie, soit demain, je veux sur mon bureau, une dissertation où vous expliquerez votre rire perturbant. Allez vous rasseoir.

Ouh ! Le professeur devait avoir une dent contre les humains et plus particulièrement lui pour lui infliger une pareille sentence. Azumi mettait sa main devant sa bouche pour s'empêcher de rire, elle ne voulait pas recevoir pareil, elle se força à rester impassible jusqu'au retour de son voisin.

- Je vais bien m'amuser cette année. Pas toi?

La jeune femme lui souria et lui murmura:

-Sa sentence est irrévocable, Tenzû ! dit-elle avant d'exploser de rire. Cette fois-ci elle ne pouvait plus se contenir, elle savait qu'elle risquait d'être punie également. Et pour cause, son rire se fit entendre également par l'extraordinaire ouïe du professeur Elfe, qui la regarda, soudainement, d'un air sévère. Azumi comprit très vite, et se calma aussitôt, du moins elle essayait.

-Ça vous fait rire mademoiselle Miwaku ?! Vous accompagnerez donc M. Hito à faire une dissertation sur vos rires perturbants. Sur mon bureau demain matin, sinon je vous colle tous les deux !

"Naniiii ?" Pensa Azumi. Ce vieux schnock venait de la punir elle aussi pour son rire, très peu discret, certes, mais tout de même ! Elle était dans l'incompréhension totale, c'était la première fois qu'elle se faisait punir de l'année, son image d'élève modèle allait en pâtir...
La petite brune tourna son regard vers le grand blond, d'un air compatissant. Le seul point positif, c'est qu'ils feraient leur punition tous les deux, ce qui serait quand même moins barbant.

-Sa sentence est irrévocable, Tenzû !

Après ces mots, elle éclata de rire, ne pouvant s'arrêter. Le professeur devint rouge de colère, prêt a exploser. Une vraie cocote-minute.. Il s'approcha d'elle, parlant soudainement d'une voix très aigüe.

-Ça vous fait rire mademoiselle Miwaku ?! Vous accompagnerez donc M. Hito à faire une dissertation sur vos rires perturbants. Sur mon bureau demain matin, sinon je vous colle tous les deux !

Secrètement, Tenzû se réjouissait de cette sentence.. Pour deux raisons.. Elle allait peut être devenir moins sage, et puis, il serait ensemble encore ce soir... Il ne pouvait s'arrêter de rire, se tordant en deux, la tête sous la table, complètement rouge. Il avait chaud comme jamais. En se relevant il se tapa la tête contre la table, ce qui le fit encore plus rire.. D'autant plus qu'il n'avait pas un rire très discret.. Le petit homme se dressa en face de lui, ayant l'air ridicule. Il était tout rouge, et gonflait tel la grenouille si célèbre..

- Monsieur Tenzû! Prenez votre comparse Mademoiselle Miwaku avec vous, et sortez de mon cours!!!! IMMÉDIATEMENT!!

Sans se faire prier, le blond ramassa son sac, rangea les quelques affaires qu'il avait daigné sortir. Il sortit nonchalamment, faisant même un petit signe de main a l'elfe. Fermant la porte derrière eux, il se retourna contre le mur, explosant d'un rire tonitruant...

Azumi s'était à présent calmée, il faut dire que la situation dans laquelle elle s'était mise l'avait un peu refroidie. Contrairement à Tenzû, à qui le devoir supplémentaire ne lui avait fait, visiblement, ni chaud ni froid, il riait encore de bon cœur même. C'était sans compter sur le moment où il s'était cogné la tête à la table, voulant la redresser, qui le refit partir dans un fou rire imparable. Là, la jeune femme sentait qu'il allait prendre cher, et le regardait, un peu déconcertée, de le voir autant se fendre la poire.

- Monsieur Tenzû! Prenez votre comparse Mademoiselle Miwaku avec vous, et sortez de mon cours!!!! IMMÉDIATEMENT!!

"Hey ! Pourquoi moi ?" Pensa-t-elle, elle préférait ne pas riposter, sinon ce serait pire pour elle.
Le grand blond et la petite brune prirent leurs affaires respectives et sortirent tous les deux dans le couloir.

Une fois dehors, Tenzû rigolait encore. Exaspérée, elle prit un cahier qu'elle avait sous la main et le tapa avec, puis elle le regarda, d'un air boudeur.

-Tu m'as mise dans de beaux draps Tenzû, merci ! dit-elle avant de se retourner, dos à lui, et de croiser les bras. C'était la première fois qu'Azumi se faisait renvoyer de cours, et cette situation la faisait stresser.

Une fois dans le couloir, la jeune femme coupa court aux rires du blond. Elle le frappait maintenant avec un cahier, l'air boudeur. Actuellement elle ressemblait a une petite fille qui avait cassé son jouet. Puis elle se retourna, et croisa les bras, comme si elle faisait la tête. Pendant deux minutes, Tenzû la regarda sans rien dire. Elle ne lâchait rien. Il soupira légèrement puis s'exclama.

- Ah non! Sûrement pas!

Il s'approcha de son dos, elle ne le regardait toujours pas. Il se saisit alors délicatement de ses cheveux, les caressa de haut en bas, et descendit sa main dans sa nuque. Il ne serrait pas, il avait juste appliqué sa paume sur la peau fraîche de la jeune femme. Puis il se baissa, frôlant de la main les hanches puis les cuisses de Azumi. Il posa son autre main dans le creux que formait son genou, délicatement dessiné. Alors, ayant saisi avec sûreté ses deux prises, lui laissant le temps de se surprendre, mais a peine, il bascula vers l'arrière, se retrouvant avec la brune dans les bras. Il la souleva avec aisance, constatant une chose.

- Telle que je le pensais. Une plume...dorée certes, mais une plume.

Dans cette position, la jeune femme n avait d'autres choix que de le regarder. Il passa sa main dans son propre cou, lui assurant une prise solide. Puis il l'emmena plus loin dans le couloir. Il ne riait plus, et l'ambiance était devenue plus...douce. Il la déposa délicatement sur un banc, qui se situait juste au bout du couloir, dans un endroit assez peu éclairé. Puis il se pencha vers elle et, la regardant intensément...

- Finalement.. C'est pas si mal d'échapper a un cours non?

Sa voix n?etait plus la même, elle était... Pas suave, mais tendre.

- Ah non! Sûrement pas!

Azumi voulait voir comment il réagirait. Elle essayait de lui tenir tête mais malheureusement, ça n'avait pas marché longtemps, Tenzû l'emportait toujours sur les émotions d'Azumi, à son plus grand regret.

La petite brune se tenait toujours dos à lui quand elle le sentit s'approcher. Qu'allait-il encore faire ? Il caressait ses cheveux, et elle, le laissait faire complètement. Puis il descendit sa main sur sa nuque. A cela, Azumi tenta de se retourner pour lui demander:

-Qu'est-ce que tu... Hih !

Le petit cri qu'elle venait de faire correspondait au moment où il la fit basculer en arrière pour la porter. Azumi était désormais dans ses bras, et le regardait, comme pétrifiée, elle rougissait énormément du fait d'être si près de lui. Tenzû ne disait plus un mot mais l'ambiance n'était pas froide pour autant, il avait un regard apaisant, et face à cela, impossible pour Azumi de lui en vouloir pour quoi que ce soit, il venait encore de gagner. Tenzû marcha et emmena la petite brune jusqu'au bout du couloir où se trouvait un banc. Une fois arrivés, le grand blond l'y déposa délicatement.
Mais ce grand homme musclé avait plus d'un tour dans sa poche, et tours de séduction ne s'arrêtait pas là. Une fois sur le banc, il la fixait intensément dans les yeux et s'était approché d'elle. Azumi aurait cru qu'il allait la manger littéralement, elle était très intimidée face à ce regard.

- Finalement.. C'est pas si mal d'échapper a un cours non?

-Euh O-Oui...?

La sentant de plus en plus fébrile et prête, il se remit a sourire. Son tour de séduction avait marché, comme a chaque fois. La réponse bafouillée par la jeune femme confirma ses pressentiments. Le temps était comme suspendu, collé a tout ses gestes. Tout lui semblait long. Il tendit sa main vers les cheveux d'Azumi, et arrondit une des ses mèches derrières son oreille. Cela lui prit une éternité. Les grands yeux noirs face à lui l'hypnotisait. Il penchait maintenant son cou vers son visage, se rapprochant intensément. Son cœur, lui aussi, battait intensément, mais comme ralenti.. Il semblait vouloir transpercer sa poitrine, comme une lance qui lui passait au travers du poitrail. La situation, pourtant habituelle pour lui, lui semblait inédite. Jamais il n'avait senti tant de chaleur et de douceur entre son corps et celui de la jeune fille.

Sans un mot, ils étaient maintenant à à peine quelques millimètres l'un de l'autre. Son regard était empli d'une seule chose, les lèvres roses d'Azumi. Plus il s'en rapprochait, plus la pression l'envahissait. Jamais cela ne lui était arrivé. La situation était intense, comme transportée hors du monde. Il n'y avait plus que lui et Azumi a ce moment la. La sonnerie aurait pu retentir, l'académie aurait pu être attaquée, il ne vendait ces instants pour rien au monde, et pourtant. Si peu de temps s'était passé entre le moment où il avait décidé son action, et le moment où il entrerait en contact..

Alors ses lèvres touchèrent celles de Azumi, comme une libération. Il ressentit les plus beaux arômes de la Terre, sentant toutes les odeurs, ressentant toutes les sensations qu'un homme pourrait éprouver en 300 ans. Tout cela réuni en un seul baiser. Ce baiser dura assez longtemps, les lèvres des deux jeunes gens ,comme collées l'un a l'autre, étaient unies. Ils naviguaient dans un espace noir, ou seul l'union de leurs deux bouches comptaient. Jamais une telle sensation ne lui avait étée donnée. Il semblait dans un rêve.. Il pensait qu'après tant de conquêtes, il avait tout connu des saveurs d'un baiser. Mais celui ci était exceptionnel, unique, rempli d'espoirs tremblants. Il s'etonnait même de penser des choses pareilles, lui qui avait toujours considéré l'amour comme un jeu de sexe.. Cette fois, c'était tout autre chose... Quelque chose d'invraisemblable, d'incomprable..

Assis tous les deux sur le banc au bout du couloir, Azumi et Tenzû n'étaient qu'à quelques centimètres d'un de l'autre. La petite brune savait que ce moment fatidique allait arriver, et elle l'attendait secrètement. La grand blond avait déplacé une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, elle le regardait faire tranquillement. En réponse à ce geste, la jeune femme posa sa main sur la joue de Tenzû et la caressa doucement, au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient. Azumi ne rougissait plus, quoi qu'encore un petit peu. Les gens autour d'eux ne comptait plus, et le temps semblait s'être arrêté.

Et c'est ainsi qu'ils s'embrassèrent pour la première fois, ce moment avait duré plusieurs secondes, ou plusieurs minutes peut-être, le temps ne comptait pas. Une vague de bonheur envahit alors la jeune femme, qui répondait tendrement à son baiser. Elle ferma les yeux et se colla un peu plus à lui, elle était heureuse, tellement heureuse qu'elle en pleurerait. Ce baiser aurait pu durer encore longtemps mais leurs lèvres se séparèrent, rompant le baiser.
Azumi rouvrit les yeux et le regardait, d'une autre manière, un regard plus doux sans doute, caressant toujours la joue de son grand blond avec sa main. Elle lui sourait, elle l'aimait.

Pendant tout le temps du baiser, la jeune femme n'avait cessé de lui caresser la joue.. Une chose exceptionnelle s'était produite.. Pour la première fois de sa vie,en embrassant une femme, il n'avait pas eu envie de la déshabiller sur le champ, et de lui sauter dessus comme un sauvage.. Le sentiment qui lui tenait le corps tel une morsure, lui était inconnu.. L'amour.. On lui avait décrit comme un sentiment de bien être, de chaleur, de puissance. Mais ce n'était rien de comparable. Il ressentait comme une boule dans son ventre, des fourmis dans son crâne. Il avait l'impression d'être ivre. Il se sentait si bien, et en même temps si mal. Alors c?etait cela l'amour? Ce sentiment ambigü, entre confort et déchirure.. Quelque chose lui avait transporté la poitrine, et il sentait un étrange liquide couler dans son corps.. Pas du sang non, cela ressemblait plus a du miel, a une caresse sucrée. Sans qu'il s'en rende compte, son visage rayonnait de bonheur, et lorsqu'il rouvrît enfin les yeux, il vit les traits fins de sa désormais compagne. Alors ce fut l'apogée. Jamais elle ne lui avait semblée si belle, et si fragile en même temps. Il se regardait tout deux intensément, et le regard de la jeune femme était éclairé de milliards de lumières dansantes.. Elle avait l'air heureuse.

Soudain, la sonnerie retentit, et les élèves sortirent bruyamment, les bousculant un peu au passage. Avec un air épuisé, Tenzû releva Azumi, se décidant a quitter l'établissement.

- On ferait mieux d'aller faire ce devoir dans un endroit plus tranquille, tune crois pas? On pourrait aller... A la bibliothèque de Valkar, qu'en dis tu?

Sa voix était troublée, légèrement tremblante, ce qui n?etait pas son habitude. Après ses conquêtes, il était d'ordinaire plein d'assurance. Leur proposant en général un hôtel, ou un restaurant. Mais cette fois.. La bibliothèque.. Qu'elle mouche l'avait donc piqué..?

Tenzû regardait Azumi d'une manière qui lui semblait assez curieuse et rigolote. Il semblait comme perdu, et en même temps on croirait qu'il faisait un rêve éveillé. La jeune femme voyait bien cela dans le regard de son bien aimé.

Quand soudain, la sonnerie avait retentit, et les élèves commençaient à sortir de tous les côtés. Azumi les aurait bien tous tués si il lui était permis de le faire, pour les punir d'avoir gâché un moment aussi romantique. Elle se leva en même temps que son grand blond, qui lui dit:

- On ferait mieux d'aller faire ce devoir dans un endroit plus tranquille, tu ne crois pas? On pourrait aller... A la bibliothèque de Valkar, qu'en dis tu?

Tenzû avait encore la voix tremblante, c'était trop mignon ! Elle le regardait avec tendresse. Puis elle se souvint qu'il y avait ce merveilleux devoir à rendre pour demain, à ce moment-là son visage se ferma, comme blasée, elle soupira.
En plus il lui proposait d'aller à la bibliothèque, chose inhabituelle, depuis quand Tenzû le bout-en-train de la classe demandait à aller à la bibliothèque ? Cela l'amusait énormément.

-Ah oui c'est vrai... La bibliothèque de Valkar ? Mmh... Ca me convient ! dit-elle le sourire aux lèvres.

Azumi ramassa son sac qu'elle avait laissé par Terre, puis elle tendit sa main à Tenzû pour qu'il la prenne, tout en le regardant.

-On y va ?