Une nuit obscure (Pv Halibel)

Quelle galère… ! Alexander avait envie de protester ! Non, d’hurler ! Bon, c’était peut-être un peu exagéré, mais il n’était pas du tout ravit. En effet, la directrice lui avait demandé de surveiller de nuit pour une semaine, qu’apparemment il y avait beaucoup de vas et viens dans les couloirs la nuit par des élèves avides de chaleur humaine ou de nourriture en pleine nuit pour cause d’insomnie. M’enfin… il n’appréciait pas tellement de rester debout des nuits entières, surtout qu’en plus, il perdait ses journées à ne rien faire d’autre que dormir… c’était ennuyant et surtout contre l’horaire de tout le monde. Mais bon… pour une semaine, il ne mourrait pas…

– Bon… Allons bosser…

Sortant de sa chambre personnelle au premier étage, il commença sa ronde dans les couloirs de l’école, bien qu’à cette heure, les élèves n’étaient pas encore couchés. Certains lui demandèrent ce qu’il faisait encore ici, ce qui le fit déprimer encore plus…

La nuit tomba plutôt rapidement, ce qui l’encouragea, alors qu’il disait aux élèves d’accélérer la cadence pour bien rentrer dans leurs chambres avant le couvre-feu, soit onze heures du soir ; ce qui était déjà tard si on considérait que la plupart d’entre eux se levaient entre six et huit heures du matin. Continuant de se promener dans les couloirs, il relâcha un bâillement, s’attendant à ce que sa nuit soit longue et chiante…

Au bout d’environ une heure de marche, une femme l’interpella, une femme qui semblait légèrement plus vieille que lui, bien qu’à ses allures sombres, elle devait avoir quelques centaines d’années derrière elle. Au début, il crut à une vampiresse, mais suite à comment elle s’exclama à sa propre présence, il en déduit à une démone… ce qui le surpris d’ailleurs. Que faisait un démon ici…? Et en plus, elle semblait déjà prête à se battre… Si elle voulait qu’il lui règle son compte, soit ! Elle ne lui faisait pas peur, malgré son aura démoniaque.

– Qui ose-tu appeler «ptit gars» ? Tout comme toi je suis surveillant, même si d’habitude je suis de jours, cette semaine on m’a mis de nuit, et surveille ton langage je te pris, sans compter que tu n’as aucune manières. De plus, si tu pouvais arrêter de cracher ton venin sur moi et de crier, ce serait apprécié, tu risque de réveillé non seulement quelques élèves, mais aussi la directrice…

Il croisa les bras et plongea son regard bleuté dans celui de l’autre surveillante. Alexander n’avait pas l’intention de se laisser marcher sur les pieds, aussi spécialiste en combats pouvait-elle être. En plus, c’était un très mauvais moment pour elle, puisqu’il n’était pas déjà de très bonne humeur d’avoir été mis de nuit. Il valait mieux pour elle qu’elle ne le provoque pas trop.