Entre la vie et la mort (PV Ryaru)

Normalement, Rakuen aurait rougit après s’être fait prendre dans les bras de Ryaru, mais là, elle avait même du mal à se rendre compte de la situation. Sa respiration devenait de plus en plus difficile, bien qu’elle canalisait l’énergie qu’elle avait pour tenter de ralentir le poison, comme son grand-père lui avait déjà montré dans le passé. Elle savait aussi que plus elle bougeait et plus le poison allait opérer rapidement, mais elle n’avait pas eu le choix dans ce cas-ci, puisqu’elle n’avait pas d’antidote sur elle.

La directrice indiqua péniblement la direction de l’infirmerie à son amant, ne se souciant pas des regards sur eux, certains suspicieux, d’autres inquiets pour la jeune femme, et d’autres allant jusqu’à être amusés par son état. Arrivés finalement à la pièce convoitée, Rakuen descendit rapidement des bras de Ryaru par elle-même, ne respirant pratiquement plus, et se rua à l’intérieur, ne se souciant pas des infirmières présentes. Elle alla elle-même se servir dans la réserve de potions, fournie par Lia – quelle allait devoir remercier d’ailleurs… et pris rapidement un antidote, qu’elle s’injecta directement dans une veine avec une seringue.

Se laissant retomber sur une des chaises qui était non loin, elle ferma les yeux et attendit simplement que la potion face effet. Elle savait que ça ne serait pas trop long avant que le poison soit éliminé de son système ; quelques minutes au plus.

Sentant une main lui prendre doucement la sienne, elle se douta qu’il devait évidemment s’agir de Ryaru, donc elle lui serra un peu et ouvrit les yeux pour le regarder. Sa respiration devenait un peu mieux, bien qu’elle avait encore beaucoup de difficulté à respirer. Le voyant avec les larmes aux yeux, elle se sentit mal de l’inquiéter autant, aussi leva-t-elle son autre main pour essuyer doucement les larmes qui perlaient au coin de ses yeux. Affichant un léger sourire, elle passa doucement sa main dans les cheveux du garçon, le caressant un peu pour tenter de le réconforter et le consoler. Elle n’allait pas mourir, bien que ce fût plutôt proche.

– Ne… t’en fais… pas je… vais… m’en sor… sortir… d’ici qu…quelques mi.. minutes je… vais aller… mieux…

Rakuen était néanmoins contente que les infirmières fussent partie après quelques minutes, la chaleur de la main de son amant contre la sienne la rassurait elle-même et lui permettait d’être plus calme, moins paniquée par la situation. Elle avait eu bon nombre d’entraînements pour résister aux poisons, mais peu importe les entraînements, elle restait humaine et n’en avait pas une totale immunité.

Sa respiration redevenait normale au fur et à mesure que le temps passait, et bien qu’elle se sentait toujours un peu faible, elle savait ce qui l’attendait pour la suite. Elle avait repris une respiration normale et constante, mais elle se jeta rapidement à la salle de bain, alors qu’un liquide verdâtre ressortit par sa bouche. Le poison avait été contrôlé mais maintenant, il devait bien ressortir…

La jeune humaine laissa ressortir tout le poisson de son corps, celui-ci coulant de lui-même de sa bouche à la toilette. Son corps tremblait un peu et elle passa près de s’étouffer quelques fois à force de tousser, puisque le liquide était plutôt épaix et gluant, et allait jusqu’à coller dans sa gorge ; sûrement pour tenter de rester dans son corps. Une chose était certaine, son mari n’avait pas choisis un poison de mauvaise qualité. Elle allait sans doute prendre un temps aujourd’hui pour aller faire faire un testament ; si son mari croyait qu’il allait s’en tirer avec son argent, surtout après qu’elle l’ait marié pour lui rendre service, aucune chance !

Le poison finissant donc de ressortir, Rakuen se rinça la bouche deux ou trois fois dans l’évier placé non loin, tira la chasse d’eau et en profita pour se brosser les dents ; la joie de l’invocation d’objets... bref ! Au moins, cette fois, si Ryaru désirait l’embrasser – ce qu’elle espérait au fond, mais suite à ce qui venait de se passer, elle en doutait – il ne risquerait pas de s’empoisonner à son tour. Titubant un peu, elle retourna dans l’autre pièce où se trouvait le bel elfe et elle lui afficha un léger sourire.

– Tu vois... je vais mieux... et grâce à toi, tu m’as emmenée à temps

De voir son amant être aussi ému la rendit elle-même émue, et un peu surprise également. Elle ignorait qu’il avait eu peur à ce point de la perdre, au moins, maintenant, elle se rendait compte à quel point elle semblait importante pour lui. Les battements de son coeur s’accélérèrent un peu, et encore un peu plus alors qu’il vint coller ses douces lèvres à celles de la jeune fille. Son visage prit une teinte un peu plus rouge, et elle se laissa tomber sur le lit de l’infirmerie après que Ryaru l’ait fait basculer dessus. Leurs lèvres ne se décollèrent pas et il se laissa à son tour glisser au-dessus d’elle.

Le simple contact suivant de ses lèvres sur son cou la fit frissonner en entier, surtout après les verres d’alcool qu’elle venait d’ingurgité ; son corps était plus sensible et sa peau bien chaude et douce. La jeune humaine ne pouvait s’empêcher de rougir de plus en plus à chacune de ses nouvelles caresses, son corps semblant en demander toujours davantage.

Rakuen entendit ensuite le loquet de la porte se verrouiller, se doutant que c’était un petit tour de passe-passe de la part de son bien-aimé. Suite à cela, elle vint elle-même glisser ses propres mains sur son corps à lui, les passant doucement sous la chemise de l’uniforme pour venir caresser son ventre et son torse musclés. Son odeur enivrait la jeune femme et elle n’en désirait que plus, laissant son amant faire parcourir ses mains où il le voulait sur elle.

La jeune femme plongea son regard empli de désir dans celui du bel elfe noir. Elle le laissa défaire son haut et lui retirer alors qu’elle releva un peu le haut de son corps pour lui faciliter la tâche, ce qui les collèrent davantage par le fait même. Elle en profita également pour déposer à son tour un baiser dans le cou du drow. Si quelqu’un lui avait dit un jour qu’elle allait sortir avec un drow, et avoir des relations sexuelles avec lui, elle ne l’aurait jamais crut, ayant toujours penser que les drows étaient de nature mauvaise. Mais elle savait aussi qu’il ne fallait pas mettre tous les gens d’une même race dans le même bateau. Après tout c’était comme les humains : tous n’étaient pas gentils...

Rakuen retira la veste du jeune homme, puis déboutonna sa chemise pour lui retirer elle aussi ensuite. De sentir ses mains se balader sur elle, c’était un genre de torture... son corps devenant de plus en plus chaud. Elle le vit descendre ses lèvres sur son corps, s’arrêtant sur sa poitrine, qui rendit le visage de la jeune femme aussi rouge qu’un coquelicot. Ses mamelons ne prirent pas de temps à se redresser sous ses caresses et elle ne put retenir un petit gémissement de bien-être. Elle écarta un peu les jambes, laissant Ryaru tomber entre celles-ci. Ses mains remontaient un peu plus sa jupe chaque fois qu’elles remontaient vers ses hanches.

La sorcière sentit que son amant aussi était déjà bien excité par la situation dès qu’il se retrouva entre ses jambes. Elle lui caressa de nouveau un peu le torse, puis passa ses mains dans son dos, les faisant descendre doucement, pour ensuite revenir vers l’avant et commencer à détacher son pantalon.