Désobéisance nocturne. [Pv Cybella]

Il était environ 1h42 du matin. Les couloirs étaient sombres dans le collège Zen'Shi. Contrairement à la journée, le silence régnait dans cette obscurité. Seul une personne était présente dans le couloir: moi, Isaac Clarke, surveillant de nuit dans une époque au XXème siècle. Il fallait bien gagner sa vie comme on pouvait car aller dans l'espace pour l'instant, c'était à peu près impossible. Je n'avais pas oublié les villes futuristes mais je pense qu'ils n'ont pas les matériaux nécessaire à cette époque. Dans les toilettes homme du premier étage, je touchait aux paramètres de mon armure. Étrangement, elle avait résisté au changement de temps, ce qui était au moins une bonne nouvelle. Mes propulseurs spatial était à peu près réparé, ce qui me fit plaisir. Il ne lésinait pas la mécanique dans ce monde au moins ! Je me passai un coup d'eau sur le visage pour bien me réveiller puis activa l'armure pour que mon casque se déplie automatiquement.
L'armure riot est une armure conçue pour des missions hautement dangereuse, mais ce n'est pas l'important. En pleine nuit, elle confère à l'utilisateur la vision des chats, ce qui me permettait de voir dans le noir.

Spoiler:

Assis sur l'un des bancs de l'école, j'observais le monde qui m'entourait. Enfin, plusieurs portes de chambres et de salles de classes fermé à clé. Ça me rappelle mes souvenirs d'études, complètement différente de cet endroit. Il sourit, sans que personne ne le remarque. Un grincement de porte parvint à mes oreilles, ce qui me fit lever instinctivement, sortant aussi mon cutter à plasma, une arme permettant de démembrer les activités hostiles. J'avançai doucement, pour ne pas me faire repérer. Puis je me jeta sur le bruit, qui me fit pousser un soupir: une porte qui s'était ouverte. Mais pas toute seule, car quand je regardai dans la chambre, je ne vu aucune trace de la personne dans son lit. Une ballade nocturne...

Je me retournai et regardai autours de moi, pour moi si il y avait une trace de cette personne.

-Tsss... Ne vas pas te cacher loin, que je ne passe pas mon temps à te chercher.

Bien entendu qu’elle avait lut le règlement, mais elle avait, elle devait sortir de ces quatre murs. Ce n’était pas de l’égoïsme, elle entretenait encore sa profession de rôdeur et elle avait entendu beaucoup de chose à propos de la forêt d’Ingwuïe et si elle partait à cette heure, elle ne serait jamais à temps pour son prochain cours. À ce qu’il parait, il y avait eu plusieurs secousses qui inquiétaient les elfes, elle se devait de les aider et en même temps, elle voulait jeter un coup d’œil pour voir si ses parents et son clan était concerné et si oui, elle voulait savoir s’il allait bien. C’était risqué, mais elle voulait s’en assurer.

Sur ce, elle ouvrit la porte le plus silencieusement possible. Même à cela, elle entendit tout de même des pas assez lourds tout près, elle laissa donc la porte ouverte. Il ne devait pas avoir une vision dans le noir, du moins, c’est ce qu’elle croyait, donc, il allait se cogner à sa porte plutôt qu’à elle. Un bruit lui indiqua d’ailleurs que le surveillant l’avait prit en pleine figure.

Elle essaya de contourner le surveillant, elle n’avait disons pas envie de jouer au chat et à la souris, tout comme lui laissait entendre les propos de l’homme vu sa voix. Il allait malheureusement devoir sacrifier de son temps, car elle ne comptait pas se livrer. Après tout, si les surveillants étaient payés, se n’étaient pas pour qu’ils dorment ou qu’il laisse filer quelqu’un.

Il regardait aux alentours de lui, même Cybella essayait de faire en sorte que les yeux de l’homme ne frôlent pas sa silhouette. Si elle aurait su c’est quoi, elle saurait certainement imaginé comme une voleuse qui essaye de passer entre les fils rouges d’un système d’alarme. Finalement, elle se donna alors pour mission d’échapper au surveillant, ainsi, elle pourrait tester la sécurité du bâtiment tout en allant faire se qu’elle s’était dit de faire en se levant, aller à la forêt d’Ingwuïe. Il faut bien quelqu’un qui veille à cela, non? Elle se proposerait même d’aider la direction si le système était défaillant. D’ailleurs, lorsqu’elle put apercevoir le système à son aise vu la bonne cachette qu’elle avait, elle trouva qu’il n’avait rien d’humain, mais qu’est-ce que c’était? On aurait dit une armure, mais même là, l’armure ne ressemblait à rien de ce qu’elle avait déjà vu pendant ses nombreuses années.

Toujours ancré dans le puits de lumière, elle espérait réellement que le système ne regarde pas vers le haut. Elle espérait réellement qu’il passe son chemin, qui essayera de la traquer vers l’avant et puis, vlan, elle sauterait et se dirigerait illico vers la sortie. Comme quoi tout se passe bien lorsqu’on est dans notre imagination. L’entraînement d’aujourd’hui lui avait élancé les muscles, et la position assez étrange et arachnide qu’elle avait n’aidait en rien à ses muscles à être détendus. Elle n’y tient plus et atterrit juste en face de la machine-homme.

-Tu brûles, dit-elle avant de prendre la poudre d’escampette.

Bien entendu, la meilleure méthode pour semer quelqu’un c’est de prendre plusieurs chemins, tournant à gauche et à droite. Seulement, vu la précipitation et le silence beaucoup trop présent dans l’Institut, elle le sentait encore tout près. Que pouvait-elle faire de plus qu’essayer encore et encore d’autres couloirs, sans savoir si un autre surveillant allait l’attendre au loin ou que ce couloir soit sans issue. Elle sentait l’adrénaline surgir dans ses veines, alors qu’elle voyait ce chemin sans issue, elle rebroussa chemin, tombant presque sur l’homme-machine.

Plisser des yeux pour améliorer sa vision n'aide à rien si on regarde pas vraiment de partout, comme au plafond. En effet, j'étais resté sur le pas de la porte, en cherchant en face de moi. Même avec ma vision, je ne voyais rien, ce qui me surprit. J'allais faire un pas devant moi quand j'entendis un bruit au dessus de moi. J'allais lever ma tête lorsque une forme tomba devant moi, en raillant que j'étais proche d'elle, vu sa voix. Je regardai en face de moi et vu une jeune femme aux oreilles pointus. Un elfe ? Alors elle courait vite. Et j'avais raison. Elle commença à courir qu'on aurait dit la Sonic de cette époque. Je jurai entre mes dents et suivit ses pas. Avec ma vision, je pouvais voir et percevoir tout les mouvements autours de moi. Donc je savais où elle allait et où elle se trouvait. Mais elle allait beaucoup trop vite pour moi. En plus, je fatiguais, ce qui n'arrangeait pas la chose. Mais elle s'était arrêté à un endroit et couru en arrière. J'accélérai ma cadence pour la rattraper et quand je la vis, je sautai sur elle. Beaucoup trop rapide, la jeune. Je la ratais de peu et fonça dans le mur. Au lieu de me déboîter l'épaule et de me faire tirer l'oreille par la directrice, je mis mes pieds face au mur et sautai de celui-ci en activant mes propulseurs pour la rattraper en moins de deux.

-Coucou !, raillai-je à l'elfe.

Mais elle tourna et je ne pus esquiver le mur du couloir. Je fonçai dedans, me faisant un sac d'os à l'épaule. Mais je pouvais encore bouger mon bras, ce qui me fit à peu près plaisir ! Je couru en direction de la jeune femme mais elle avait disparu... En empruntant la fenêtre. "Je suis un boulet.", me dis-je. Puis je sauta à la même fenêtre que la jeune femme mais à la place de m'écraser au sol comme un kamikaze, j'activai mes propulseurs pour surveiller en hauteur. Je cherchai pendant quelques secondes lorsque je la vis se diriger vers la forêt. Je boostai mes propulseurs au max et atterris devant elle.

-Bon maintenant, on se calme... On va retourner au collège. Si tu n'obéis pas, je serais obliger d'utiliser la manière forte.

Sous mon casque, je ne pouvais pas lui montrer ma tête de sadique mais pour lui faire comprendre, je lui montrai mon cutter à plasma, arme délicate.

Elle aurait presque pu croire qu’un ange gardien la suivait sans relâche dans cette traque, la chance qu’elle avait! Elle courait vite, elle le savait, mais de là à rattraper cette machine qui semblait venir du futur… Elle trouvait cela étrange, trop étrange. Était-ce simplement pour effrayer les étudiants, croyant ainsi qu’ils se rendraient plus facilement vu le physique assez imposant de l’objet? Les nouveaux qui n’avaient pas d’expérience se rendaient surement. Après tout, si elle n’avait eu sa formation de rôdeur elle serait certainement retournée dans son lit et aurait oublié cette idée de faire le mur aussitôt.

Cette traque était plus que ridicule, alors qu’elle se trouvait face à lui et qu’elle prit un autre tournant, elle était certaine qu’il allait fondre sur elle et que sous le poids du métal, elle n’aurait rien pu faire du tout, au lieu de quoi, il entra dans le mur. Elle ne perdit pas de temps et reprit ses jambes à son coup. Elle sentait les secousses de ses membres alors qu’ils semblaient aimer courir un peu même vu l’heure tardive, les anciennes habitudes ne se perdaient jamais. Elle tourna un peu la tête pour voir comment s’en tirait la machine. Elle la vit voler à une vitesse bien plus importante que ses jambes pourraient lui permettre, il allait la devancer, elle en était certaine.

Alors qu’elle ramenait la tête vers l’avant et qu’elle s’en allait se baisser pour laisser passer le robot, elle faillit rentrer dans un mur, elle prit alors le temps de prendre le virage et vu la vitesse de son poursuivant elle sut à l’instant qu’il n’aurait cependant pas la même chance. Un autre mur pour achever le surveillant-robot, aurait-elle voulu dire. Comme si l’ange était encore de son côté, il lui montra la voie… Et oui, elle avait bien vu une fenêtre! Le mur était d’une grandeur assez surprenante, mais cela ne posait pas de problème à notre elfe rousse. Elle courut vers la fenêtre, posa son pied sur le mur et se poussa jusqu’à pourvoir accrocher ses doigts sur le rebord de la fenêtre avant de se projeter dehors. Elle ne pensait pas que se serait aussi haut, mais maintenant qu’elle était en chute libre, elle ne pouvait rien faire pour amortir sa chute.

Aussitôt pied à terre, elle sentait ses chevilles et ses pieds comme envahis de fourmis, mais bon, elle commençait à s’y habituer, les chutes et les sauts en hauteur ça la connaissait, les arbres étaient un avantage pour se camoufler, mais une fois que vous êtes repéré, il faut mieux sauter. Elle recommence pourtant sa course, pensant à une victoire bien méritée, mais le système ne semblait pas avoir dit son dernier mot là-dessus. Elle qui pensait que la partie serait gagné aussitôt qu’elle serait à l’extérieur de l’Institut, elle ne vu rien venir. Aussitôt que le sentier se dessina devant elle, elle arrêta de courir et fit descendre sa respiration qui s’affolait un peu.

-Il faut bien quelqu’un pour surveiller les autres fugueurs…, dit-elle à voix haute pour elle-même.

Elle eut à peine le temps de finir sa phrase qu’à nouveau, la machine était devant elle, mais cette fois, la situation était beaucoup plus corsée. Il avait un pistolet assez… bizarre. Déjà là, les pistolets étaient récents pour elle, mais cette chose, elle n’en avait jamais vu des semblables. Son arc à flèches ne faisait pas le poids à côté de cette arme inédite, mais bon, il n’y avait pas juste ça dans la vie. Elle avait ses petits trucs à elle aussi.

-N’utilisez pas les menaces avec moi. Surtout qu’ici j’ai l’avantage.

Comme ses oreilles le prouvaient, elle avait l'avantage du terrain, mais elle avait encore bien plus, elle avait un plan. Avec ses pouvoirs sur la nature, elle fit s’illuminer plusieurs plantes près des arbres et dans les arbres pour faire croire à une masse de personne qui aurait soit une torche, soit une lampe de poche.

-Vu votre infériorité numérique, moi à votre place, je poserais mon arme, dit-elle en le regardant d'un air menaçant.

D’ailleurs, elle ne détournait pas son regard de ces deux lumières bleues fluorescentes qui ornait le casque de ce mystérieux système. Y avait-il quelque chose d’humain derrière cela? Se demandait-elle. Son arnaque allait-elle marcher? Allait-il lâché cette arme, sinon qu’allait-elle faire, lui proposer gentiment de l’accompagner dans sa quête? Pff, il pouvait bien aller voir ailleurs si elle y était!

Spoiler:

J'avais mal de partout. Evidemment, courir sur de longues distances, je connais. Mais je n'avais jamais couru aussi longtemps et cette étudiante avait réduit mon système nerveux à néant. Malgré la menace que je viens de prononcer avec mon arme, elle n'était pas très inquiète. Cela faisait l'effet inverse sur moi. C'est plutôt moi qui m'inquiétait ! Le casque me donnait vraiment mal à la tête, donc je désactivai la fonction "protection du visage" pour laisser passer de l'air frais sur mes joues. Le masque se plia sur lui-même et se rangea sur mon cou et ma nuque. J'étirai mes bras pour détendre les muscles et regarda autour de moi. Ce que je pus remarquer, c'est qu'on était pas seuls dans cette forêt. Des centaines de torches ! Je poussais un soupir et regarda la jeune fille en souriant.

-Hm... Tu as l'avantage du nombre, mademoiselle Farrell. Mais je crains que mes aventures me donne un certain avantage lorsque je suis seul. Et surtout en présence d'hostilité intelligente.

Je m'approchai d'elle, le regard menaçant. Je me plantai devant elle et la pris par la taille en pointant mon arme sur sa tempe. Je la colla contre moi, pour empêcher toute tentative de fuite inespéré. Le cutter à plasma est une arme avec un corps d'arme normal mais l’embout est allongé pour tirer une balle allongé. Un rapporteur était en dessous du canon, pour pouvoir le tourner à 90°.

Spoiler:

Je reculai avec la fille dans mes bras. Si ses semblables étaient assez intelligent, ils comprendraient que tirer n'est pas la bonne solution à ce problème, surtout avec mon armure riot. Après que je n'eu plus ces lumières sur mon champ de vision, je posai la jeune fille contre un arbre, en soupirant.

-Et maintenant que tu as enfreins le règlement, tu comptais faire quoi ?

Le casque se rangea, elle ne sut comment, le casque se fondant au niveau du cou et de la nuque de l’homme. Elle fut un peu surprise de voir un homme derrière toute cette artillerie, lorsqu’elle fit s’illuminer toutes les plantes et que l’homme, car oui, c’était un humain, soupira, un petit rictus se forma autant sur ses lèvres à elle qu’à lui.

Aussitôt que le mais arriva, elle arrêta de sourire, ayant une mine de défi assez réussit. Parfois elle se demandait si son visage pourrait être aussi renfermé que celui d’Andy, avoir un repos, peut-être même que ça retarderait les rides des plusieurs siècles à suivre…, elle l’aurait tant voulu. Même si elle ne voulait pas se l’avouer, la peur torturait, sa bouche devenant sèche et sa gorge qui commençait à la piquer. Jamais elle n’avait manqué de courage, jamais elle n’avait aussi ressentit cette peur si intensément.

Hostilité intelligente, mais c’était quoi ça, elle devait le remercier, l’inviter à un goûter? Non, elle avait une mission, il n’aurait pas pu se contenter de rester dans l’Institut! Peut-être avait-il un orgueil aussi démesuré qu’elle. Elle regardait l’homme, ne démordant pas de son regard menaçant, elle ne se méfia cependant pas assez, même si l’homme avançait, elle aurait dut, elle aurait tellement dut. Le rictus que l’homme avait eut aurait pourtant dut la prévenir sur ses intentions, mais pourquoi elle n’était pas capable de décrypter les émotions des gens! Elle sentit la main de l’homme l’agripper à la taille assez fermement. La belle affaire, elle n’avait certainement pas aidé son cas en courant droit dans un endroit isolé dans la forêt d’Ingwuïe… Elle se rappela finalement de la ''présence'' de ses alliés.

Comme une jeune fille effarouchée, lorsqu’il la colla contre lui, elle mit ses mains sur le torse du surveillant, essayant maladroitement de s’écarter de la prise de l’homme. C’était comme si tous les cours de combats lui étaient sortit de la tête. Elle se savait seule et ça l’effrayait tant qu’elle était presque figée, seule ses quelques repousses prouvaient qu’elle tentait vainement quelque chose. Elle eut un frisson lorsqu’elle sentit le métal froid de l’arme contre sa tempe, tellement elle avait le front en sueur.

Trop effrayée, elle ne fit aucun signe brusque, reculant en suivant le rythme des pas du surveillant, espérant qu’il n’avait pas le droit de faire des interventions aussi majeures si un fugueur ne coopérait pas. En plus, personne remarquerait sa disparition vu son arrivée soudaine et surtout qu’elle n’avait pas d’amis dignes de ce nom, un guerrier, une fille ultra social et une poupée, voila le palmarès de ses connaissances, wow! Elle regarda avec attention le cou de l’homme, car vu sa petite taille, elle arriva exactement à cette hauteur. Habituellement, elle aurait certainement sortit une flèche de son porte parchemin et l’aurait mis près de sa gorge, mais vu où l’armure finissait, elle n’aurait eu peu de chance, sans dire que ses mains étaient occupés à mettre un peu de distance entre elle et lui. Toutes ses tentatives échouèrent, alors qu’elle sentait maintenant ses mains trembler. Elle n’osa le regarder dans les yeux, il y lirait certainement qu’elle était seule, sans réel arme et meurtrit. Sous son armure, elle sentait son cœur pomper son sang qui montait jusqu’à son cerveau qui était sur le point de craquer vu les pensées qui se bousculaient dans sa tête, sans parler de cet événement… Elle devait faire quelque chose, n’importe quoi, pourvu que la main du surveillant ne soit plus sur sa personne.

Finalement, son dos heurta un arbre, ou plutôt s’adossa à un arbre, même si le surveillant simplement drôlement costaud, il n’avait pas utilisé sa force pour la mettre contre l’arbre. De toute façon, vu la soumise dont elle avait fait preuve, il n’en avait pas eu besoin. Elle serra des dents, creusant un peu ses joues sous cette domination, elle sentait encore des gouttes de sueur longer son dos, comme des doigts qui essayaient de l’effrayer sous son chandail. Elle se sentait presque aussi souillé que… Elle chassa ce souvenir de sa tête, elle ne devait pas se rappeler.

Ses yeux devinrent complètement voilés, pourtant, elle ne voulait toujours pas rencontrer celui du surveillant. Elle avait peur de craquer, elle avait peur, mais dès qu’il ouvrit la bouche, elle releva instinctivement la tête. Elle allait lui crier de la lâcher sur le champ, quand elle comprit enfin se que l’homme disait, il n’y avait rien de malsain dans ses mots. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise, alors que sa peur se dissipa.

-Si cela ne vous importune pas, veuillez enlever votre main et je répondrais à votre question…, elle fixa la main, regarda chaque doigt qui se défaisait.

Elle ferma les yeux et inspira, un peu soulagé de cette main loin de sur sa taille, elle eut presque l’impression que lorsqu’elle prit cette inspiration les yeux clos, ses voies respiratoires étaient plus ouvertes.

-Je dois aider mon clan, dit-elle simplement en ouvrant ses yeux sur l’homme. Je suis en mission, alors si vous pouviez me laisser faire mon travail… Vous devez savoir c’est quoi, n’êtes vous pas d’ailleurs en plein sur votre chiffre? Vous devez avoir d’autre préoccupation qu’une élève qui s’implique à l’extérieur de l’établissement… sauf peut-être pendant la nuit je le consens, chuchota-t-elle, en regardant le sol avec une face idiote.

Elle savait très bien que le temps était mal choisi à presque 2 heures du matin pour sortir de l’établissement, mais de toute façon, elle s’aurait échapper le lendemain ou le surlendemain. Alors ça lui rendrait autant service qu’à elle qu’à lui de la laisser faire cette mission maintenant.

-Vous savez que si ce n’est pas ce soir, ce serait un autre. Seulement, si vous me laissez faire cette mission, je ne dirais rien à la direction, vous garderez votre poste, vous n’avez rien à craindre de ce côté ni même rien à perdre à me laisser allé.

Elle aurait pu essayer de mettre de l’empathie dans ses yeux, ou un semblant de supplication, mais non, elle ne disait cela avec un regard aucunement attendrissant, comme si ses propos étaient l’évidence même.

-Alors retournez d’où vous êtes venu, c’est dangereux dans le coin.

Elle essaya de deviner la réaction de l’homme, peut-être qu’il rirait, peut-être qu’il le prendrait mal, mais peut-être qu’il suivrait son conseil sans répliquer, mais il ferait se chemin pour rien, elle n’en était pas sure, et malheureusement, peut-être qu’elle n’avait fait qu’envenimé la curiosité de l’homme sur cette sortie nocturne.

Quand mon masque se retira, elle fut surprise, enfin je crois, de voir quelqu'un sous une épaisse couche de métal. Evidemment, voir un homme caché sous une armure est normal ici, mais sous une armure futuriste, c'est déjà moins fréquent. Après que ses nombreux semblables firent leur apparition, un sourire malveillant apparut sur ses lèvres, d'autant plus les miennes, car elle ne savait toujours pas à qui elle avait affaire. Quand je mis mon plan à exécution, on sourire s'effaca. Je posai mon arme contre son front, puis la pris par la taille, pour lui donner une frousse immense. Ca n'a pas louper. Dès que je me suis approché d'elle, elle posa ses mains sur mon torse, tremblantes, en essayant de garder de la distance. Elle n'avait fait aucun mouvement brusque, brutal, ou autre. Elle ne savait que faire. Ses yeux se limitèrent à mon cou, n'osant croiser mon regard, et Dieu ne sait pourquoi.

Donc, je m'éloignais de ces lumières, la jeune étudiante dans mes bras, en essayant d'éviter toute sortes de racines, comme les pieds d'un arbre. Car si je tombe, ça va faire mauvaise impression. Quand je ne vis plus ces lumières dans mon champs de vision, je posai la jeune femme contre un arbre, le regard-en-colère (que je n'arrive pas à faire).

-Et maintenant que tu as enfreins le règlement, tu comptais faire quoi ?

Vu sa grande bouche ouverte, elle ne s'attendait pas trop que je sorte cette phrase. Après avoir répliquer vaillament et que je n'eus pas encore remarqué que je l'avais encore dans mes bras, j'enlevai mes doigts et mon bras, en reculant tout doucement, rangeant mon arme dans son étui.

-Je dois aider mon clan. Je suis en mission, alors si vous pouviez me laisser faire mon travail… Vous devez savoir c’est quoi, n’êtes vous pas d’ailleurs en plein sur votre chiffre? Vous devez avoir d’autre préoccupation qu’une élève qui s’implique à l’extérieur de l’établissement… sauf peut-être pendant la nuit je le consens...

Elle avait dit ces derniers mots en regardant le sol, comme si elle se sentait honteuse. Il n'y a pas de quoi être honteux ! Si je n'avais pas enfreint le règlement plusieurs fois, j'aurais pu dire "ADIEU !" des millions de fois. Je souris à la jeune étudiante en croisant les bras.

-Mademoiselle Farrell, permet-moi de te rappeler que sortir hors de l'établissement est aussi la même erreur que de mettre le bordel dans sa chambre à coucher, quoique plus sanctionnée. Donc je n'ai pas d'autre chose à faire que de te ramener, même si tu as quelque chose à résoudre. Néanmoins, si tu avais fait moins de bruit, peut-être que je ne serais pas ici.

Je fis demi-tour, et demanda à la jeune demoiselle de me suivre. Car sinon, je vais me faire tirer les oreilles par la directrice de l'institut.

-Vous savez que si ce n’est pas ce soir, ce serait un autre. Seulement, si vous me laissez faire cette mission, je ne dirais rien à la direction, vous garderez votre poste, vous n’avez rien à craindre de ce côté ni même rien à perdre à me laisser allé. Alors retournez d’où vous êtes venu, c’est dangereux dans le coin.

Je poussais un soupir. Vraiment difficile celle-là. Je m'avançai vers elle, les sourcils arqués.

-Très bien... Je cède à ton chantage. Mais avec un malus. SI tu veux aller voir ton clan maintenant, ce sera avec moi. Et rien d'autre. Es-ce que j'ai été assez clair ? Et puis, ce serait plus dangereux pour toi, la forêt, vu la frousse que je t'ai mis.

Je ris et activa mon casque, qui se referma tout seul. Après avoir demandé la direction à la demoiselle, je me plaçai derrière elle, de sorte que si elle court ou s'accroche à un arbre, je puisse voir où elle allait. Cependant, la route était calme, et je ne peux pas m'empêcher de regarder les arbres autour de moi. Combien d'elfes vivent dans cette forêt ? Car, il y en avait tellement tout à l'heure, devant ses yeux... Bref, j'arrêtai de concentrer son attention sur les arbres quand le sol se mit à trembler. Attaque d'éléphant ? Puissante magie ? Impossible de savoir. Jusqu’à ce que le sol s'ouvre à mes pieds. Tremblement de terre. Je tombai dans ce trou, l'armure impossible de s'activer. Dans quel pétrin je me suis fourré... ? Quand je rouvris mes yeux, j'étais à une bonne cinquantaine de mètre en dessous du sol. J'espère que la jeune elfe n'est pas partie.

-Mademoiselle Farreeeeeell !!

Alors qu’elle avait juste porté attention aux intentions du surveillant, elle remarqua enfin que le surveillant disait son nom depuis le début. Et bien, si un surveillant savait déjà son nom, elle était mal barrée. C’est quoi, juste parce qu’elle s’était déjà fait apercevoir avec ce Kaen à la réputation pas très habituelle, disons-le ainsi, elle avait maintenant une ribambelle de surveillants sur son cas? C’était une enquête sur sa personne, les gens ne croyaient pas qu’un elfe ait enfin l’envie de son propre gré de s’intégrer au monde humain? Et bien, elle s’arrêtera sur cette réflexion, car elle savait qu’elle ne ferait qu’allonger la liste de ses impressions et de ses interrogations.

Au lieu de quoi, elle se concentra sur l’arrogance de ce surveillant. Le jeune homme bras croisés, tout souriant, dit :

-Mademoiselle Farrell, permet-moi de te rappeler que sortir hors de l'établissement est aussi la même erreur que de mettre le bordel dans sa chambre à coucher, quoique plus sanctionnée. Donc je n'ai pas d'autre chose à faire que de te ramener, même si tu as quelque chose à résoudre. Néanmoins, si tu avais fait moins de bruit, peut-être que je ne serais pas ici.

Elle lui ferait ravaler ses mots! Elle n’allait certainement pas le suivre seulement car elle avait la frousse de recevoir une sanction… C’était vraiment un fonctionnement ridicule, les gens de la forêt étaient plus en danger qu’elle. Elle ne s’était pas fait attaquée, elle n’était pas en train d’agoniser, non, elle était sur ses deux jambes sans rien et puis, si elle aurait une sanction, elle serait obliger de faire quoi, d’avoir une retenue, elle allait devoir frotter les couloirs avec une brosse à dents? Encore des questions, que des questions. Elle allait perdre le contrôle et dire ce qu’elle pensait à ce surveillant inconscient des dangers qu’avaient les elfes, des catastrophes naturelles qui perturbaient la civilisation d’Ingwuïe, bien non, il ne voulait sauver que son honneur, car bien entendu, si ses collèges apprenait qu’il s’était fait devancer par une elfe, ça serait le malheur! Bien qu’elle avait fermé les yeux et qu’elle expirait pour se calmer, elle aurait tant voulu lui faire son regard meurtrier. Tout de même, elle avait autre chose à faire que de rester étendu sur son lit où elle ne trouverait pas plus que les autres nuits les bras de Morphée!

Mais la jeune elfe se ressaisit avant et répondit simplement au surveillant qu’elle ne lâcherait pas l’affaire. Après sa phrase d’avertissement sur les dangers du coin, elle scruta l’homme, elle essayait de voir qu’est-ce qui se cachaient derrière ses sourcils arqués et dans sa tête, ses yeux de malice. Elle sentait que derrière cet homme assez bien bâtit derrière cette armure avait l’air de ne pas manquer d’assurance. Voilà, il l’achevait, avec sa réplique…

-Très bien... Je cède à ton chantage. Mais avec un malus. SI tu veux aller voir ton clan maintenant, ce sera avec moi. Et rien d'autre. Es-ce que j'ai été assez clair ? Et puis, ce serait plus dangereux pour toi, la forêt, vu la frousse que je t'ai mis.

Elle détourna le regard de l’homme qui riait et qui avait réactivé son casque, sifflant entre ses dents en avançant sans rien répliquer. Elle ne lui donnerait pas la satisfaction d’une réponse concluante. Si seulement il savait qu’elle avait tout de même réussit à le faire de un, la laisser aller où elle voulait, bien entendu, il n’était pas prévu qu’il l’accompagnerait, mais c’était déjà une petite victoire en soi qu’elle puisse faire ses propres investigations au sujet des problèmes de tremblements de terre chez les siens. Et de deux, elle avait réussit à lui faire croire qu’ils n’étaient pas seuls.

Elle se fit cependant tout de même plaisir en imaginant son poing s’abattre sur le nez de l’homme, jusqu’à ce que son imagination se mélange un peu avec la réalité, le surveillant avait réactivé son casque, et bang, son poing avait frappé le métal… Bon finalement, elle avait enfin tiré profit de ne pas suivre ses impulsions, sans parler qu’il était un surveillant, elle ne devait pas déjà commencer à se faire des ennuis avec les gardiens de l’ordre de l’institut. Il y avait seulement quelque détails du caractère de l’homme qu’elle aimerait modifier, dont en premier, son arrogance. Non, mais! Sans parler de son respect, bien entendu qu’elle n’était qu’une élève et lui un surveillant, mais elle était beaucoup plus vieille que lui, alors elle n’avait pas besoin d’un lèche-botte ou de conseils de sa part…. Si elle aurait voulu un lèche-botte, elle en aurait déjà un!

Elle se laissait faire et ça la chicotait, jamais elle n’avait fait autant preuve de soumission, elle était une fille de caractère, c’est donc qu’en étant le meneur de la marche qu’elle avait un certain pouvoir, et même cela, c’était trop minime pour satisfaire la femme rousse. Il avait constamment un œil sur elle et elle le sentait.

Alors que dans sa tête, elle chignait comme une enfant sous surveillance parentale, elle sentit le commencement d’une secousse, exactement la raison qui l’avait amené ici. C’était parfait, elle n’aurait pas trop à se déplacer, c’était le bon positif de la chose. Elle s’arrêta net, bien avant le surveillant qui d’ailleurs baladait un peu ses yeux sur les arbres, comme tout plein de personne qui essayaient de scruter les maisons de ses confrères sans arriver à distinguer quoi que se soit. Ce fut ensuite au tour de l’homme, il s’arrêta aussi. Elle sentit alors la terre frissonner jusque dans ses jambes, comme si la terre grondait. Elle ne savait maintenant plus où mettre les pieds, elle ne pouvait qu’espérer qu’elle ne s’écroule pas sous celle-ci.

Son souhait inconscient se réalisa, du moins en quelque sorte inconscient… Elle avait voulu se débarrasser du colosse, mais peut-être pas de cette façon… Elle était maintenant en position de partir et faire ce qu’elle avait envie seule, mais quelque chose la retient, ce désir de rire un peu de l’homme j’imagine.

-Pas la peine de crier mon nom, je suis là, dit-elle comme exaspéré. Alors, vos trucs sous vos bottes ne fonctionnent plus monsieur le surveillant?

Cette fois, ce fut au tour de Cybella de rire un peu de la situation. Son rire résonna d’ailleurs avec un étrange écho dans la forêt. Elle avait le don pour ce genre d’affaire, le verbal ne lui faisait pas défaut et elle était contente de pouvoir donner une petite leçon à ce grand garçon, il n'y avait pas juste lui qui était capable de la manier à sa guise. D’ailleurs, pour ajouter au cas de l’homme, elle lui demanda, comme pour lui donner un coup de main :

-Alors ça va là-dessus, pouvez-vous me dire s’il y a des plantes là où vous êtes?, bien sûr qu’elle le savait, mais elle espérait mettre ainsi la puce à l’oreille de l’homme qui se concentrerait sur cela.

Elle allait révéler cet information à l’homme, car vous le savez comme moi, elle ne le sortirait pas de là. Elle se concentra et fit illuminer chaque petite feuille, chaque racine qui avait décidé de sortir une petit peu trop de la terre battue, bref, le trou béat dans la terre se fit lumineux, toutes les parcelles de la ‘’grotte’’ était d’une dorure, tel que ses yeux en ce moment vu l’utilisation assez rigoureuse de sa magie.

Spoiler:

-Attendez, je descends. C’était justement la raison de ma visite à Ingwuïe.

Voilà, elle lui avait maintenant révélé qu’elle était seule, et elle annonçait sa venue dans la grotte, n’était-ce pas idiot de la part de l’elfe? Elle hésita donc à descendre dans le trou. Elle ne pouvait tout de même pas le laisser là, il serait surement en colère et la dénoncerait par la suite à la directrice… C’est ainsi qu’elle décida de le faire quand même un peu attendre. Avec un rictus aux lèvres, elle attendit que deux minutes s’écoulent, avant de prendre une de ces flèches, d’attaché une corde après celle-ci et de la faire traverser l’air en un sifflement mélodieux aux oreilles de l’elfe. Même la corde rajoutait quelque chose de magnifique à ce son. Seulement, lorsqu’elle entendit la flèche se loger dans l’écorce, elle se sentit moins heureuse, elle détestait faire souffrir le paysage qu’elle avait regardé et protégé depuis maintenant un siècle. Elle prit son temps, mais elle remit son arc dans son dos et prit la corde entre ses deux mains et descendit petit peu par petit peu, regardant sous elle au cas où cet homme, car elle ne pouvait plus l’appeler le robot -quoi qu’elle n’avait vu que son visage-, pointer son pistolet futuriste sur elle.

-Et bien, il est mignon votre petit terrier…, dit-elle le sourire taquin aux lèvres et cet air de malice dans les yeux alors que le terrier semblait illuminé par une pluie d'étoile dorés, si elle ne saurait pas trouver en mauvaise compagnie, elle aurait certainement profité de cette vue éblouissante.

Il n’oserait tout de même pas la menacer deux fois et maintenant qu’ils étaient ici, il pourrait lui servir, si du moins il avait bien l’amabilité de l’aider à trouver des causes à ses soudaines secousses.