Un lien d'amitié//Pv Andy

Une journée de congé n'avait jamais fait de mal à personne et d'ailleurs, Andy était bien contente d'en avoir enfin une. Les cours étaient quelque chose de bien différents comparés à ses journées dans la boutique de son créateur. Elle était habitué à des journées plus calme. Elle commençait peu à peu à s'habituer à la vie d'étudiante, mais n'allait pas dire non à une journée de congé, c'était certain. De plus, Andy voulait profiter de cette belle journée pour sortir et voir la ville. Depuis son arrivé à Valkar, elle était surtout resté à l'école à faire ses affaires tranquillement dans sa chambre. Puisque c'était sa première semaine à l'institue depuis que son inscription avait été accepté, elle s'était surtout concentrer à reprendre le retard qu'elle avait sur les autres et à s'habituer aux règles de l'école auxquelles elle n'était pas du tout habitué. Avec tout ça, elle n'avait pas eu grand temps pour apprendre à vivre réellement. Elle se sentait surtout dépassé par les événements. C'était nouveau pour elle toute cette agitation. Mais aujourd'hui, c'était une journée de congé, elle allait mettre de côté l'école et se concentrer sur: comment vivre?

Le meilleur moyen pour penser à autre chose qu'à l'école était de sortir. Enfin, c'est ce qui semblait le plus logique à la poupée. Elle s'habilla donc normalement: avec sa robe de poupée bleu sortie tout droit de l'imaginaire de son créateur. Elle sortit de sa chambre, verrouilla soigneusement la porte et partie vers le centre-ville. En arrivant là-bas, elle ne sut pas trop où aller. Après tout, elle n'avait pas véritablement l'intention d'acheter. Elle tentait d'éviter les gens trop pressés ou les personnes qui ne faisaient juste pas attention. Elle se fit plusieurs fois rentrer dedans et elle finit par se perdre dans une boutique dont elle n'avait aucun souvenir d'y être entrer. Lorsqu'elle réussit finalement à s'en sortir, elle tenait un sac dans ses mains. Elle n'avait pas pu empêcher la vendeuse de lui vendre quelque chose. Finalement, elle ne comprenait vraiment pas les humaines. Il fallait qu'elle se sorte d'ici avant que les choses n'empirent. Après plus ou moins une heure de recherche, elle tomba sur un parc, un peu plus calme. Elle s'éloigna le plus possible de l'agitation en se dirigeant vers les arbres. Rendu là, elle respira en s'appuyant sur l'arbre de son bras. Elle se sentait épuisée, ce qui était bien une première chez la poupée. Elle avait besoin d'une pause. Les humains étaient des êtres un peu trop pressés à son goût. Mais leur vie semblait beaucoup plus excitante que la sienne, il fallait avouer...

Elle se laissa tomber en position assise et leva la tête vers le ciel. C'est là qu'elle vit une tête rousse.

- ...?

La poupée pencha la tête. Ce n'était pas un oiseau. C'était une personne? Là-haut?!

- Pourquoi tu es là? Demanda-t-elle.

Pour elle c'était absurde de monter dans les arbres. Pourquoi monter dans un arbre? C'était simplement inutile. Une perte de temps. Elle ne comprenait décidément vraiment pas les humains. Il faudrait lui expliquer ce qui leur passait par la tête. En plus, c'était dangereux. Andy s'imaginait tomber d'une branche. Elle n'aurait peut-être pas mal, mais elle ne serait peut-être plus en très bon état. Et les humains étaient des êtres plus fragile. Que faisait donc cette fille là-haut? Blasée comme à son habitude, Andy fixa la personne en attendant un réponse.

Andy la fixait. Elle avait bien vu la fille sursauté sous sa voix. Elle ne l'avait certainement pas entendu arriver et avec le sursaut avec presque tomber par terre. Voilà. Exactement comme le disait Andy. C'était simplement inutile de grimper aux arbres. Inutile et dangereux. Absurdité totale. Ce que les humains pouvaient être étrange. Quelqu'un devrait vraiment lui expliquer ce qu'était leur priorité. La sécurité n'avait pas l'air de les ébranler plus que ça. Quelle créature étrange. Certains comportement (Comme ceux-ci précisément) faisait hésité Andy tant qu'à son souhait de devenir humaine. Mais rapidement, elle en venait au fait que sa vie à elle était ennuyeuse. Et même si elle devenait humaine, elle n'avait pas besoin d'être casse-cou pour autant. Heureusement que ce trait n'appartenait pas à tous les humains...

Bon, revenons à ce qui se passait! Andy fixait l'humaine qui portait un accoutrement lui rappelant certains habits de poupée à Ivarnum. Andy baissa le regard vers ses habits. Sa robe sortait un peu plus de nulle part, mais elle l'aimait tout de même beaucoup. Pour elle, s'était tout à fait normal de ne porter qu'un seul vêtement. Elle n'avait qu'à le laver et le reporter après. M'enfin, j'avais dit revenons à la situation! La fille dans l'arbre prit alors la parole et la poupée releva lentement le regard vers elle pour démontrer qu'elle écoutait:

- Je regarde le ciel. Tu ne s'est pas que le paysage est plus beau quand tu es en hauteur!?

Andy ne répondit pas tout de suite. Elle se contenta de continuer de fixer la personne qui lui était toujours inconnue en se posant elle-même la question. Elle en vint à la conclusion que non. Elle n'était pas d'accord du tout avec la jeune femme. Elle voulait lui faire part de son avis, mais attendit que la fille s'immobilise. En effet, elle venait de décrocher ses sacs et de sauter en bas de l'arbre d'un bond. Ce qui, il fallait le dire, avait sur le coup effrayé Andy. Elle venait tout de même de sauter en bas de l'arbre! Si elle avait mal atterrir, elle aurait pu se blesser. Cette humaine était définitivement une inconsciente au yeux d'Andy.

- Non. Je ne crois pas. À quoi bon regarder le ciel, puisque de toute façon, notre vie est sur terre?

Andy n'avait jamais perdue son temps à regarder le ciel Sérieusement, à quoi bon? C'était inutile lorsqu'on savait qu'on ne l'attendrait jamais. Andy ne pensait pas pouvoir un jour atteindre le ciel et elle n'en avait pas l'intention. L'autre fille lui fit alors face et lui montra ses dents. Andy en resta sceptique. Elle avait pu voir que les humains faisait souvent ça. Elle n'avait pas encore compris pourquoi ils se montraient les dents. Ça n'avait pourtant pas l'air méchant. Pas comme un animal carnivore qui vous montre les dents. Elle se demandait à chaque fois si elle devait le faire à son tour. Après tout, c'est ce que les autres humains faisaient tous. Mais puisqu'elle ne savait pas vraiment ce que cela signifiait, elle fit comme d'habitude, ignora le sourire pour se concentrer sur ce que disait de nouveau la personne. Elle lui avait dit qu'elle semblait fatiguée. Ça paraissait tant que ça? C'était étrange. Habituellement, elle n'avait pas besoin de dormir ou se reposer. Il fallait dire qu'en se moment, s'asseoir un peu ne lui ferait pas de mal. Elle hocha donc affirmativement la tête lentement. Puis, la fille fouilla dans son sac pour en sortir de la nourriture. Si Andy se souvenait, c'était un pain fourré à quelque chose. Puisque la fille lui tendait, Andy le prit lentement dans ses mains et fixa la chose. Elle n'avait jamais mangé. Elle n'en avait pas besoin après tout. Le petit pain dégageait une bonne odeur et lui faisait envie, mais elle ne savait pas si une poupée pouvait manger.

- Je m'appelle Miyake Kamikage. Je suis arrivée ici il y a environ 3 à 4 mois et toi!? Je t'ai jamais vue avant et pourtant, j'ai l'oeil!

Andy s'accorde le droit de s'asseoir par terre, malgré le fait que cela pouvait tacher sa belle robe. Elle regarda autour d'elle le parc qui s'étendait aux alentours avant de répondre. Elle n'osa pas croquer dans le pain qu'elle tenait toujours fermement entre ses mains. Elle ramena finalement son regard vide de poupée vers Miyake.

- Je suis Andy. Andy White. Je suis arrivé il y a à peine une semaine. C'est surement la raison pour laquelle tu ne m'as toujours pas vu.

Elle fit une longue pause et le vent vint souffler dans les cheveux des deux filles et firent bouger les feuilles. Avec les éclats de lumière émis par le soleil, le ciel bleu et les feuilles en mouvement, Andy ne put s'empêcher d'observer le paysage avec fascination. C'était si magnifique.

- Vous êtes si chanceux... Chaque jour, vous pouvez vivre normalement, vous... murmura Andy sans vraiment sans rendre compte.

Oui, elle était jalouse de ceux qui vivait agréablement. Elle ne le pouvait pas. Elle regarda fixement Miyake et pour une des première fois, il y eu un éclair d'intérêt dans son regard de poupée, mais il ne fit que passer et déjà elle retrouvait son regard blasée.

- Tu profites de la vie, toi? Tu sais vivre, toi...?

Andy regardait la fille rousse. Aucun intérêt particulier ne semblait l'habiter et pourtant elle n'était pas totalement désintéresser. Miyake avait été surprise par les paroles de la poupée, mais elle n'avait pas éviter la question ou quoique ce soit, malgré le fait qu'elle ne semblait pas avoir eu une vie si chanceuse. Bien que ce ne soit pas dans ce sens qu'Andy prenait la chance. Miyake lui dit que la chance n'était pas donné à tout le monde. Ce qu'Andy croyait entièrement. Elle lui raconta qu'elle n'avait eu de la chance qu'une fois et qu'elle avait sauté sur l'occasion. Un peu comme Andy qui avait sauté sur la chance de vivre une vraie vie. La fille disait que puisqu'on lui avait donner une vie, elle avait bien l'intention de la vivre. Andy comprenait parfaitement ce point de vue et c'était bien la raison pour laquelle elle avait quitté la boutique de poupée. Il y avait aussi qu'elle n'en pouvait de voir toutes les autres poupées, mais ça c'était une autre histoire.

Au même moment où la jeune femme lui montrait à nouveau les dents, Andy avait tourner son regard vers le paysage du parc. Donc, elle ne répondit toujours pas au sourire (il fallait dire qu'elle ignorait ce que c'était). Elle resta silencieuse tout en observant les feuilles virevolter autour d'elle. Un petit animal passa en vitesse devant elles et Andy le suivit des yeux tranquillement. Il s'arrêta devant le pied de la poupée qui était étendue devant elle. Il posa sa patte avec hésitation sur la chaussure. Il sentait l'odeur du pain que la poupée tenait. La nourriture commençait d'ailleurs à perdre sa chaleur puisqu'Andy n'osait pas le manger.

- Tu peux le manger. Vas-y, c'est meilleur chaud! Tu sembles différente. Tu n'es pas humaine, tout comme moi, pas vrai!? Même si tu n'as pas besoin de manger, je ne crois pas que cela te ferait de mal!

Andy détourna le regard de l'animal pour le reporter sur la personne dès qu'elle dit que les deux n'étaient pas humaine. Donc... Elle n'était même pas une humaine? Pourtant, elle ressemblait beaucoup aux humains? Avait-elle appris à être humaine elle aussi ou bien avait-elle toujours vécu avec les humains? Andy ne s'y attendait pas. Elle avait pourtant l'apparence d'une humaine normale. Sauf peut-être ses deux yeux de couleur différente, mais Andy ne savait pas que les humains n'avaient généralement pas cette particularité. Pour en revenir au pain, Andy n'était pas sur de ce que ça ferait sur un morceau de vois mangerait un pain. Elle ne voulait pas vraiment essayer. Heureusement, Miyake avait rapidement changer de sujet pour lui proposer de lui apprendre la joie de vivre:

- Tu n'as pas eu une vie facile pas vrai!? Je te comprend. Je ne l'ai pas eu non plus avant que je vienne ici. Quand tu as une chance de t'en sortir, il faut la saisir pour prend notre vie en main. C'est ce que j'ai fait. Je suis sur que tu pourras mener une belle vie comme moi! Je peux t'apprendre les joies de vivre si tu veux!!

Andy la regarda fixement pendant un long moment. Avait-elle vraiment la capacité de l'aider alors qu'elle n'était même pas humaine? Sûrement. Au premier abord, la poupée l'avait prise pour un humain. Puis, Miyake avait parler de ne pas avoir une vie facile. Ça aurait pu être le cas d'Andy, son caractère aurait pu venir de son passé, sauf qu'elle n'avait pas grand passé.

- Tu peux réellement m'apprendre les joie de vivre? Comme tu l'as dit, je ne suis pas humaine. J'aimerais l'être, mais je ne sais pas comment. Je ne comprends pas très bien les humains. Toi, tu leur ressembles. Tu sais comment ils vivent et réagissent même si tu n'es pas humaine. Pourquoi?

Elle fit un pause dans ce qu'elle disait. Elle regarda Miyaka un moment puis continua :

- Qu'est-ce que tu es si tu n'es pas humaine?

Et de nouveau cette façon de montrer les dents. Andy ne voyait vraiment pas pourquoi. Elle avait simplement posé une question, qui semblait des plus logique en plus. Mais Miyake avait semblé s'attendre à avoir cette question. Peut-être était-ce une des raisons qui l'avait fait montrer les dents? Elle devrait vraiment apprendre ce que ça voulait dire. Ça la choquait un peu d'être ignorante sur ce point, surtout que tout le monde le faisait tout le temps. Peut-être pourrait-elle demander à Miyake. Ça devait avoir rapport avec la joie de vivre, non? Parce que la fille n'avait pas l'air en colère et elle le faisait depuis tantôt. Andy était un peu perdue. Elle fit comme à son habitude, ignora le sourire dont elle ne comprenait pas le but.

- Je trouve que tu te fis trop aux apparences! Même si tu es pas humain, tu peux avoir l'air d'un humain normal! Je peux t'apprendre puisque j'ai vécu avec eux depuis mon enfance et aussi parce que la personne qui m'a élevé m'a élevé comme une humain normale. Pour répondre à ta question, je suis une élémentaire du sable!

Andy la fixait pendant qu'elle parlait. Elle se fiait trop aux apparences? Que voulait-elle dire par là? Pour elle, c'était normal. Chez les poupées, tout le monde se fiait aux apparences. Pour savoir comment tu devais être ou qui tu étais. On s'en fichait pas mal de savoir la vérité. Ce qui importait, c'est ce que tu semblais être. Ce pouvait être dommage. La poupée avait de ce fait toujours été appelé Alice, malgré le fait que son vrai nom soit Andy. Il n'y avait pas grand monde qui l'appelait par son vrai nom lorsqu'elle était inanimé. Peut-être que ce serait différent maintenant qu'elle pouvait dire qu'elle s'appelait Andy. En tout cas, la poupée était bien d'accord sur le fait qu'on pouvait avoir l'air humain sans l'être. Elle avait la preuve devant elle en ce moment même. Et puis, c'était l'objectif qu'elle voulait atteindre. Elle se présenta en tant qu'élémentaire du sable ayant été élevé comme les humains. Lentement, la poupée hocha la tête. Pour prouver ses dires, l'élémentaire fit danser son sable devant Andy. Andy pencha la tête de côté. Comment faisait-elle ça? Elle n'avait jamais rien vu de pareille. Les poupées ne pouvaient faire de telle chose. Andy avança sa main pour toucher au sable, mais ses doigts passaient au travers au lieu d'attraper quoi que se soit. C'était une étrange sensation. Puis, Miyake lui demande ce qu'elle était. Andy garda la silence un moment en passa sa main dans le sable.

- Je suis une poupée. Mon créateur m'a créé a l'effigie d'Alice Liddell. Mais je veux être plus qu'une poupée à l'effigie d'une histoire futuriste. Je veux être humaine moi aussi. La vie humaine a l'air beaucoup plus agréable à vivre que ma vie de poupée, dit-elle d'un air détaché malgré que ça lui tienne vraiment à cœur.

Elle fit une pause et continua de passer sa main dans la sable. Depuis que Miyake avait fait bouger le sable dans les airs, Andy était absorbé par ce matériau qu'elle n'avait vu que de rare fois. Elle releva finalement le regard vers l'élémentaire.

- Il y a trop de chose que je ne comprends. Ça ne fait pas très longtemps que j'ai été animé et là où j'étais, je n'ai rien pu apprendre.

Andy ne savait pas trop par quoi commencer. Devait-elle poser des questions? Devait-elle attendre que Miyake lui explique les choses qu'il lui plairait? Elle ne savait pas trop. Elle préféra se taire un moment pour laisser Miyake annoncer le plan qu'elle avait en tête, si elle en avait un. Parce que si elle n'avait aucune idée de comment faire, elles n'étaient pas beaucoup avancé parce qu'Andy non plus...

Andy était restée silencieuse. Elle n'avait plus dit un mot après avoir énoncer n'avoir rien appris depuis qu'elle avait été animée. Miyake avait eut une drôle d'expression lorsque la poupée lui avait dit avoir été animé récemment. Andy ne voyait pas pourquoi. Ce n'était pas si bizarre. C'est certain qu'elle venait d'une boutique de poupée alors pour elle, les poupées étaient des choses tout à fait normal, animée ou non. Il fallait dire qu'elle ne comprenait simplement pas très bien les pensées de Miyake. Bon, elle ne les comprenait tout simplement pas du tout, mais elle essayait quand même. Par contre, ce n'était pas très facile lorsque l'on arrivait pas à associer une expression à une émotion, les deux lui étant inconnues.

Ce ne fut pas long que Miyake lui remontra de nouveau les dents. Fidèle à son habitude, Andy ignora cette étrange manie qu'avait les humains et particulièrement cette fille pour se concentrer sur ce que cette dernière disait. L'élémentaire disait de ne pas s'inquiéter (ce qu'elle ne faisait de toute évidence pas) et qu'elle allait l'aider. Puis, elle dit qu'elle n'avait pas vu Andy sourire depuis le début de leur conversation. Andy hocha les épaules pour indigner son ignorance face à ce qu'était un sourire. Puis, elle lui dit ce que c'était tout en lui remontrant les dents. Et bien, alors ça avait un nom... Les humains appelaient communément cela un sourire. D'accord... Au moins, juste après Miyake lui expliqua ce qu'était un «sourire».

- Tu sais, sourire c'est pour montrer que nous sommes heureux! C'est quand on éprouve de la joie, que se soit parce que tu aimes quelque chose ou tout simplement pour être amical avec des gens! C'est aussi dans le regard! Puisque des gens peuvent sourire même s'ils le sont pas! Dans ce cas, là, faut voir dans les yeux bien que certains sont très habile pour ne pas laisser paraître leur sentiment..Enfin bref, la plupart du temps, c'est parce que nous somme heureux!

… Ok. Alors, c'était lorsqu'on était heureux. Et bien, c'est compréhensible qu'Andy n'ait jamais sourie. Elle n'avait jamais vraiment été heureuse. Elle ne savait pas ce qui la rendait heureuse. Elle n'était même pas sûre de ce qu'elle aimait. Elle devrait y penser un jour. Elle disait aussi que c'était pour être amical. Pourquoi voudrions-nous être amical avec les gens qu'on ne connait pas? Pour Andy, c'était logique d'être polie, mais amical... Elle n'en voyait pas l'utilité. De plus, Andy n'avait jamais essayer de sourire. Elle ne savait pas comment faire et ne connaissait pas vraiment la joie. Donc, dans son regard resterait le vide perpétuel qui l'accompagnait.

Miyake lui parla alors de deux autres sourires qu'elle avait oublié de mentionné. Celui de pervers et celui de sadique. La fille tenta d'expliquer ce que c'était, mais Andy ne comprit franchement pas grand chose. Les sourires n'étaient pas pour être amical? Elle venait de complètement mélanger la pauvre poupée. Déjà qu'Andy n'arrivait pas à dire qu'un sourire était joyeux, comment pourrait-elle différencier les autres sortes de sourire étrange? Bon, elle pourrait toujours y aller avec l'intention. Mais l'intention , elle devait aussi l'apprendre. Ah là là! Elle était pire qu'un enfant.

- Ahh désoler! Tu dois être un peu perdue là! Enfin, dis-moi ce que tu veux apprendre en particulier! Je te montrerais!

Andy leva le regard vers Miyake. Elle ne parla pas tout de suite. Elle laissa son regard se balader tout autour, cherchant une question à poser, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait apprendre. En fait, oui, elle le savait. Elle voulait tout apprendre. Il fallait juste voir par où commencer. Puis, une question lui vint spontanément en tête, mais elle n'avait pas nécessairement rapport direct avec son apprentissage du genre humain. Un peu, mais pas tellement. Elle ramena son regard sur l'élémentaire.

- Es-tu toujours aussi exclamative? Tu parles toujours avec beaucoup d'entrain. Pourquoi fais-tu ça? Tous les autres sont-ils comme ça aussi?

Pour Andy qui était quelque de très posée (et sans sentiment, il fallait dire...) c'était quelque chose d'étrange et incompréhensible. Ce trait l'avait particulièrement frapper et comme Miyake ressemblait aux humains, ce serait bien de savoir si les humains étaient tous aussi exclamatif dans leur façon de parler.

La question qu'Andy avait choisi de d'abord posé n'avait pas nécessairement un rapport direct avec son apprentissage du genre humain. Mais ça l'intriguait de savoir si elle avait l'air aussi robotique et sans émotion. Après tout, si tout le monde parlait avec autant d'entrain et d'exclamation, elle devait vraiment avoir l'air d'une poupée à côté d'eux. Aucune émotion, aucun intérêt évident... Il fallait y remédier, ça c'était clair. Lorsqu'elle se regardait dans un miroir, elle ne voyait que la poupée qu'elle était. C'était dommage de se savoir aussi loin de son rêve. Fixant toujours Miyake, elle écoutait attentivement la réponse pour pouvoir ensuite se comparer.

- Personnellement, oui, je suis toujours comme ça normalement! J'aime être amical avec tout le monde! Mais ce n'est pas le cas de tout le monde puisque personne n'est pareil!

Andy hocha lentement la tête, indiquant du même coup qu'elle comprenait. Donc, il y avait des personnes humaines aussi bête et sans émotion qu'elle? C'était un peu rassurant à savoir dans ce cas. Même si elle savait que son regard à elle n'avait aucune artifice, qu'il ne représentait rien. Qu'un vide constant... Mais elle avait encore plein de chose à apprendre. Même les personnes bêtes devaient avoir des émotions et comprendre quand il fallait «sourire». M'enfin, Miyake lui avait expliqué, mais Andy ne se sentait pas prête à l'utiliser. Après tout, lorsque l'on ne savait pas pour la joie, il n'y avait pas grand chose à faire avec le sourire, non? Andy ne pouvait pas se dire heureuse, ni même malheureuse puisqu'elle ne comprenait pas très bien ce que ces deux termes impliquaient. C'était quoi «être heureux» ou «malheureux»? Pour la poupée, ce n'était que des mots. Des mots qui ne voulaient rien dire.

- Connais-tu la joie? Lui demanda alors l'élémentaire.

Andy pencha la tête légèrement sur un côté. La... Joie? Elle avait entendue parler. Miyake l'avait énoncé plus tôt en parlant du sourire. Donc... pouvait-elle dire qu'elle connaissait la joie? Elle savait que c'était un sentiment. Que ça existait. Mais elle ne pouvait pas en dire plus. Elle ne savait même pas si c'était un sentiment positif ou négatif. Oui, elle avait appris qu'il y en avait certains positifs et d'autres négatifs, mais de la à pouvoir les identifier... C'était une tout autre histoire. Andy secoua donc la tête de droite à gauche. Elle ne connaissait pas la joie.

- Je sais que c'est un sentiment. Mais c'est tout. Comment savoir si nous ressentons de la joie? Qu'est-ce qui la définit? Que procure ce sentiment? Est-il bon ou mauvais? Je n'en sais rien.

Andy regarda de nouveau vers le ciel. Elle regarda les feuilles volés au vent et ramena sa main pour retenir ses cheveux noirs qui virevoltait un peu partout. Elle adore sentir le vent dans ses cheveux, sur sa peau, même si c'était un contact léger, c'était agréable. Elle ferma les yeux un moment. Puis, elle les ouvrit de nouveau et continua de fixer le bleu du ciel et les quelques nuages. Elle replaça sa robe pendant que le moment de silence s'éternisait. Elle prit une grand respiration de l'air frais. Elle murmura:

- Je ne sais rien... Je ne comprends rien du tout. Pourrais-je un jour ressentir ce que tous les autres ressentent? Mon regard sur la vie est si détaché. Je ne m'attache à rien. Je n'ai aucun désir, aucune envie. La seule chose qui m'anime est mon désir d'humanité.

Elle ramena ses jambes vers elle. Qu'est-ce que c'était que cela? Ce poids qu'elle sentait sur son cœur. Elle n'avait jamais eu d'impression comme celle-ci, mais lorsqu'elle pensait à sa misérable vie ennuyante, elle sentait cela en elle. Elle ne comprenait pas ce que c'était. Ce que ça signifiait. C'était peut-être un sentiment? Elle connaissait l'ennuie. Ce savait capable de le ressentir. Mais pouvait-elle ressentir autre chose? Ressentait-elle quelque chose à ce moment même? Ce serait bien. Un pas en avant vers son rêve. Mais avant de penser à tout cela, il faudrait revenir sur la joie. Comprendre la joie tout d'abord. Savoir la ressentir. Elle regarda la fille qui lui tenait compagnie.

- Qu'est-ce que la joie?

Donc la joie. Qu'était-ce la joie? C'était une bonne question à laquelle Andy n'avait pas de réponse. Mais elle savait que Miyake en avait une, réponse. Elle savait qu'elle pourrait lui expliquer ce qu'était la joie. Elle lui avait dit qu'elle le ferait. Andy appréciait. Parce qu'apprendre toute seule est difficile. Voir impossible. Lorsque l'on ne ressent pas les choses et qu'on ne les comprend pas, c'est dur d'être un jour capable d'y arriver sans l'aide de personne. Andy savait pertinemment que pour réaliser son rêve, il lui fallait l'aide des autres. Elle apprenait vite, heureusement, mais tout de même. La vie humaine était si complexe, remplit de temps de subtilité qui pouvait facilement être oublié ou simplement ne pas être vu. Donc, comment une poupée pourrait apprendre toutes ces subtilités par elle-même? Voilà pourquoi Andy parlait au gens qu'elle rencontrait. C'était la seule raison. Sinon, elle aurait sûrement été plus solitaire et beaucoup moins social (si on pouvait appeler cela du «social»). Mais nous nous égarons. Revenons donc au sujet de la joie, d'accord, cher lecteur?

Andy regardait Miyake en attendant évidemment une réponse à sa question: Qu'est-ce que la joie? Ses grands yeux verts inexpressifs attendait une explication rationnelle qui lui permettrait de facilement comprendre ce qu'était ce sentiment qui lui était inconnu. Mais depuis qu'elle avait été animé, peut-être l'avait-elle ressentit. Mais qui sait? Elle devenait quand même un peu plus humaine chaque jour qui passait.

- Pour répondre à ta question, d'abord, la joie c'est un sentiment positif autrement dit bon! Pour savoir le ressentir, c'est assez simple! Tu ressens une chaleur au niveau du coeur, une chaleur agréable au contraire d'être triste ou tu as un pincement au coeur et que tu te sens mal. Juste ces deux façons de ressentir un sentiment ont tout deux plusieurs signification. Le pincement au niveau du coeur est signe d'un sentiment négatif donc mauvais et au contraire, la chaleur est signe de joie. Tu es heureuse! Et lorsque tu éprouves de la joie, tu viens à sourire naturellement, tu comprends!?

Andy resta silencieuse alors que Miyake terminait son monologue sur la joie. Donc, c'était un bon sentiment. Probablement un sentiment vers lequel les humains tendaient. Parce qu'elle avait cru comprendre que les humains voulaient être heureux. (Libre aussi, mais c'était une autre histoire...) Un sentiment positif. Un sentiment à ressentir. Un sentiment signifiant que nous étions heureux. On le ressentait comme une chaleur dans le creux de notre poitrine. La poupée porta sa main à sa poitrine. Elle pouvait faiblement sentir quelque chose. Semblable à un pouls, mais qui n'en était pas tout à fait un. En effet, biologiquement parlant, Andy ne pouvait pas dire si elle avait du sang, des veines ou même un cœur. C'était un mystère chez la poupée qui se savait faite de bois entièrement avec simplement un fausse peau. Elle sentait tout de même que ça changeait en elle, mais elle ne pouvait rien affirmer. Elle ne voulait surtout rien affirmer de faux.

La poupée ne se souvenait pas d'avoir déjà ressentir de la chaleur à l'endroit où elle serait supposé avoir un cœur si elle était une humaine tout à fait normal. Mais on ressentait de la joie lorsqu'on était heureux. Avait-elle déjà été heureuse? Comment savait-on ce qui nous rendait joyeux? Et sourire venait souvent facilement avec la joie. Andy se mit à réfléchir sur tout ça. Le sourire et la joie. (Elle avait laisser de côté la tristesse pour l'instant, elle y reviendrait plus tard.) Donc, sourire lorsqu'on est heureux et donc ressentir de la joie.

- Comment savoir que nous sommes heureux? Y a-t-il un moyen?

Andy avait fini de réfléchir. Elle en était venu à une nouvelle question. Peut-être que plus de chose s'éclairerait si elle savait ce qu'il la rendait heureuse. Il devait bien y avoir des trucs la rendant heureuse, n'est-ce pas? Andy porta son regard de nouveau sur le ciel.

- Et toi, qu'est-ce qui te rends heureuse? Comment peux-tu dire que tu es joyeuse? Seulement avec la chaleur dans ta poitrine? N'y a-t-il rien d'autre?

Andy reporta son regard vert sur l'élémentaire qui l'accompagnait. Elle lui était reconnaissante de bien vouloir répondre à ses questions. Elle pourrait faire plus attention à ce qu'elle ressentait à l'avenir (si bien entendue, elle ressentait quelque chose...)

Andy voulait vraiment comprendre ce qu'était la joie. Peut-être l'avait-elle même déjà ressentie. Quoiqu'elle en doutait vraiment... Elle n'avait jamais rien ressentie depuis qu'elle avait été animée. Elle avait parfois l'impression de, mais peut-être qu'en fait, c'était son imagination lui jouant des tours. Elle voulait ressentir les choses pour devenir humaine, mais elle ne savait rien. Parfois même, elle se demandait si c'était vraiment ce qu'elle voulait et elle ne comprenait plus rien. La vie humaine était compliqué, en plus d'être fragile. C'était sure que c'était moins facile que sa vie de poupée, mais se devait être moins ennuyant aussi. Depuis qu'elle était à la Zen'shi Institute, elle n'arrêtait pas de se dire les mêmes choses. Tous se répétait inlassablement dans sa tête. Elle espérait bientôt comprendre ce qu'elle voulait vraiment. Le fait qu'elle côtoie des personnes humaines ou presque tous les jours devaient jouer dans la balance. Il lui semblait que tout était plus simple lorsqu'elle n'était qu'une poupée de bois attendant d'être choisie par une fillette qui n'était jamais venue... Mais bon, revenons au sujet qui nous intéresse: la joie.

- Une autre façon de le savoir, je dirais que lorsque tu te sens poussé des ailes! Que tu vois la vie en rose! Mais pour faire plus simple, tu te sens alléger d'un pois. Tu te sens plus léger. Autrement dit, tu te sens bien! Tu es à l'aise!

Poussé... des ailes? … La vie en rose? … Andy n'avait jamais rien vécu de telle. Jamais. Elle l'aurait su si des ailes lui auraient poussé ou si la vie s'était présenté à elle tout en rose, ce qui n'était clairement pas le cas. Devait-elle en venir à la conclusion qu'elle n'avait jamais ressentie de joie? Andy n'était pas heureuse. Elle était malheureuse? Elle ne s'était aussi jamais sentie moins lourde que ce qu'elle était. Déjà qu'elle ne pesait quasiment rien puisqu'elle était une poupée. Si elle n'avait jamais rien ressentie de tout cela, c'était parce qu'elle ne se sentait pas bien? Qu'elle n'était pas à l'aise? Ce n'était pas très agréable à savoir dans ce cas. Malgré tout, la poupée ne se sentait pas mal à l'aise. Elle avait même eut l'impression de se sentir bien, assise sous cet arbre à regarder le parc, les arbres, le ciel...

Miyake, après avoir replacer une mèche de cheveux rebelles, reprit la parole pour lui parler plus en détail de ce qui la rendait heureuse, comme lui avait demandé Andy. Elle parla d'abord de ses préférences en matière de goût; elle préférait le sucré ou l'épicé. Elle aimait en manger et cela la rendait heureuse d'après ces dires. Ça la rendait heureuse d'être complimenter, mais elle expliqua à la poupée que ça rendait heureuse n'importe qui. Andy se demanda si elle aimerait être complimentée, mais personne ne l'avait jamais complimentée. Elle ne pouvait pas savoir. L'élémentaire continua disant que ce qui était important pour elle était d'aider les autres et que ça la rendait heureuse. Bon, ce n'était pas du tout le cas d'Andy. La poupée s'intéressait aux autres simplement pour comprendre et apprendre, ce qui pouvait sembler égoïste, mais que voulez-vous? Il n'y avait pas tout le monde qui aimait les mêmes choses. Andy hocha la tête lentement. Miyake avait souvent utiliser le verbe Aimer. Était-il important? Lorsque l'on aimait quelque chose, est-ce que cette chose nous rendait heureuse?

- ...Tu as souvent dit «J'aime...» en me parlant de ce qui te rendait heureuse. Pourquoi? Aimer quelque chose nous rend heureux? Y a-t-il un lien à établir?

Les yeux verts de la poupée restèrent fixer sur l'élémentaire. Elle essayait simplement de mieux cerner ce sentiment. De pouvoir le ressentir, de savoir le ressentir. Et pour ça, on devait répondre à ses questions pour ne pas qu'elle reste dans le flou. Miyake avait l'air d'une fille plutôt joyeuse et heureuse en général. Elle était toujours exclamative et ce qui la rendait heureuse était assez simple, elle l'avait dit elle-même. Elle était donc un bon exemple pour la joie. Non?

- Tu es souvent heureuse. L'es-tu? Tu le sembles.

L'étudiante se tut. Elle se plaça confortablement, accotant son dos à l'arbre qui était derrière elle.

Le vent poussa délicatement les cheveux de la poupée devant ses yeux verts alors qu'elle portait son attention sur Miyake qui prenait la parole. Elle acquiesça à la première question qu'Andy avait posé. Aimer était la signification de la joie et de l'amour pour elle et c'était essentiel à la vie. Cela voulait-il dire qu'Andy ne méritait pas la vie? Ou tout simplement qu'elle ne vivait pas vraiment? Elle ne pouvait pas vraiment être considérer comme une humain, vu ce cas. Donc, elle ne faisait peut-être pas partie du tout le monde dont Miyake parlait. Elle était à part. Clairement. Car elle n'aimait pas. Et elle ne détestait pas non plus. Aimer engendrait la haine? Qu'est-ce qui était bien là-dedans alors? Andy n'aimait personne. Mais elle ne détestait personne non plus. Aimer, Détester, Blesser. Elle ne comprenait pas tout, mais en même temps, elle comprenait mieux. Le problème est qu'elle n'avait jamais ressentit quelque chose de telle. Et elle se demandait si elle le voulait vraiment. L'amour était partout selon Miyake. Andy avait donc des chances d'apprendre ce que c'était non? «Aimer» C'était un mot qui semblait étrangé à la fille. Pourtant, lorsqu'elle y réfléchissait, dans le vie, il y avait des choses qu'elle aimait et qu'elle n'aimait pas. Et Miyake avait raison en disait que les choses étaient plus belle lorsque l'on aimait quelque chose. Andy avait prit beaucoup plus de plaisir à vivre depuis qu'elle avait quitter la boutique de poupée pour explorer le monde. Un exemple était cependant une bonne idée. Les yeux de la poupée s'agrandire légèrement lorsque Miyake lui dit qu'elle était belle et parfaite. Ça lui faisait énormément de bien d'entendre cela. Personne n'avait jamais voulu d'elle. Elle avait fini par croire qu'elle était laide et misérable. Mais Miyake lui disait tout le contraire. Andy sentait son cœur faire un bond dans sa poitrine. Elle porta la main à son cœur en sentant une douce chaleur en elle. Qu'est-ce que c'était? Elle se sentait très bien tout à coup. Son créateur l'aimait-il vraiment? Oui, oui. Miyake avait raison. Elle aurait été jeté à la poubelle si on ne l'aurait vraiment pas aimer. Mais elle existait encore. Et elle était jolie.

Puis, Miyake répondit à son autre question. Était-elle heureuse? Elle l'était effectivement. Mais ça n'avait pas toujours été le cas. Parce qu'elle était étrange, les gens la méprisait et la regardait de travers. C'était quelque chose qu'Andy comprenait. Lorsqu'elle parlait aux autres, beaucoup la regardait bizarrement et n'osait pas la fixer dans les yeux trop longtemps. Leur faisait-elle peur? Était-ce pour cela que les gens évitaient son regard sans vie? Ce n'était tout de même pas de sa faute... Miyake n'avait pas de famille elle aussi. Elle n'avait pas de créateur non plus par contre. Mais Andy ne se sentait pas proche de son créateur. C'était bien pour cette raison qu'elle n'avait eu aucun remords à quitter la boutique. Mais heureusement, quelque avait pris la jeune élémental pour s'occuper d'elle et l'élever. Elle ressemblait à une humaine puisqu'elle avait été élevée de cette façon. C'était logique. Elle est devenue de plus en plus heureuse avec le temps. Avoir quelqu'un à qui parler nous faisait du bien? Partager nos peines, nos joies et tout. Andy voulait bien le faire, cependant, elle n'avait rien à rencontrer. La différence entre elle et Miyake était qu'elle n'avait jamais rien ressentit et devait apprendre à partir de ce point. Elle n'avait pas la conscience de se poser des questions sur ses sentiments qui sont normaux à tous humains. Elle devait en apprendre plus sur les sentiments et les expérimenter pour pouvoir un jour les ressentir. Miyake disait qu'elle était heureuse, mais pas à l'abri de la haine ou la tristesse. Andy laissa un moment de silence suivre la tirade de l'élémental. Puis elle hocha lentement la tête.

- Je pense... que je comprends ce que tu m'expliques. Je pense qu'il y aussi des choses que j'aime et que je déteste. Je ne pourrais pas dire pour des personne. Mais je sais que je n'aime pas être enfermé dans une pièce. J'aime être dehors. J'aime le soleil. J'aime le parc. J'aime le vent. J'aime le sentir dans mes cheveux. J'aime la musique. Je n'aime pas beaucoup le noir. J'aime la lune. Dans le noir, il n'y a rien à voir. Ce n'est pas intéressant. Ça me rappelle l'arrière-boutique.

Elle se tut et leva les yeux vers le ciel bleu. Elle ramena ses jambes vers elle et accota sa tête sur ses genoux. Elle entoura ses jambes de ses bras et laissa le silence prendre la place avant de se tourner vers Miyake avec un air calme.

- Miyake... Merci.

Un sourire se dessina sur le visage d'Andy. Incertain. Malhabile. Elle montrait ses dents dans une tentative ratée d'un sourire. Mais peut-être Miyake le verrait-elle, qu'elle essayait de sourire? Puis, Andy leva le regard vers les feuilles vertes irevoltant dans le vent doux. Elle se leva ensuite et replaça sa robe en l'époussetant.

- Dis-moi, est-ce que tu veux me montrer tous ces choses que tu m'apprends dans la façon d'agir des gens? Ce que je veux dire, c'est... Hum... (Andy regarda autour en cherchant quelque chose pour appuyer ses dires) Vois-tu, là-bas? Demanda-t-elle en pointant deux personnes non loi. Que font-ils? Que ressentent-ils?

Andy pointait actuellement une jeune fille qui rougissait en souriant à un garçon pas plus vieux qu'elle. La fille était assise sur une balançoire et le garçon face à elle tenait la balançoire pour qu'elle ne bouge pas et lui parlait. Puis, il se pencha vers la fille pour déposer ses lèvres contre les siennes. Non loin, Andy pointa une dame tenait la main d'un jeune enfant qui criait qu'il voulait aller glisser. La dame ne voulait pas. Elle tenait un sac de course dans les mains et semblait vouloir quitter l'endroit le plus rapidement possible, mais le jeune enfant ne le voulait pas.

- Et ces deux-là? Que font-ils? Que ressentent-ils?

Andy se tourna vers Miyake. Lorsque la poupée regardait les gens, elle ne pouvait pas vraiment le dire d'un simple regard. De plus, les expressions des gens lui échappaient souvent.