Les potions fonctionnent toujours ! Du moins les miennes !

Une nouvelle journée venait de débuter et la jeune dame avait pris une bonne nuit de sommeil pour éviter de rater la potion qu’elle devait créer pour Kazuki ; un aphrodisiaque. En effet, malgré le peu de temps de préparation (pour elle, cinq heures c’était peu), c’était une potion très difficile à créer, car le moindre manquement sur les dosages pouvaient faire un tout autre effet. Bref ! Hier soir, elle avait été acheté tous les ingrédients nécessaires, et maintenant, elle était prête à la créer. En plus, elle n’avait aucune classe cette avant-midi, elle aurait donc la paix.

Commençant par sortir de son lit chez elle, Lia partit ensuite prendre une bonne douche chaude. Sa nuit de sommeil lui avait fait le plus grand bien. Elle se prépara ensuite un petit-déjeuner complet ; surtout composé de fruits en fait, avec une rôtie au fromage. Attrapant tout ce dont elle avait besoin, elle sortit de chez elle et se dirigea directement vers la Zen’shi Institute.

Trente minutes plus tard elle était déjà installée dans sa classe derrière son équipement de chimie à doser les ingrédients. Toute l’avant-midi elle se concentra sur la fabrication de sa potion, qu’elle réussit sans trop de mal, et l’avant-midi, donna son cours comme prévu, faisant faire un philtre de chance aux élèves de deuxième année ; quelque chose de plus compliquer que les aphrodisiaques, mais qui prenait moins de temps à faire.

M’enfin, la soirée arriva rapidement, trop rapidement à son gout en fait, si bien que toute la journée, à mesure que le temps passait, elle rougissait chaque fois qu’elle y pensait. Bon… le gong avait sonné, ou presque… il ne manquait plus que Kazuki…

Cela le pris pas trop de temps avant que son collègue de travail n’arrive dans sa classe comme un gamin qui allait découvrir un nouveau jouet. Comme elle s’attendait déjà à la suite de la situation, elle vint refermer la porte derrière lui et la verrouiller, jetant en même temps un sort d’insonorité sur la pièce… simplement au cas où…

– Ne serais-tu point trop déçu si je te disais que j’avais changé d’avis ? Voilà… quatre fioles, dont une que je mettrai à l’essai devant toi. Tant qu’à offrir mon corps à la science, et aux désirs sexuels de mon collègue de travail pervers, aussi bien que ça rapporte en même temps…

Prenant une grande inspiration, elle prit une des fioles, ouvrit le petit bouchon et avala la totalité du contenu, rougissant. Bon, la potion ne faisait pas effet immédiatement, un petit délai d’une quinzaine de minutes était toujours à prévoir. Et oui, elle aurait put la prendre avant qu’il arrive, mais il aurait put se plaindre qu’elle essayait encore de l’arnaquer et qu’elle aurait put prendre n’importe quel autre produit. S’assoyant simplement sur une chaise en attendant les effets, elle indiqua à Kazuki d’en faire autant.

– J’espère que tu as un minimum de patience puisqu’il faut entre dix et quinze minutes avant que cette potion fasse effet dans le système… Enfin, cela dépend des cas, mais disons en général

Une femme qui lui plait ? Ah bon ? Elle lui plaisait ? Elle pour sa personnalité ou elle pour son corps ? Franchement, s’il la prenait pour une cruche alors c’était bien partit. Mais bon, c’était également un compliment puisqu’il venait de dire qu’elle était belle selon ses critères à lui, alors elle évita d’émettre le moindre commentaire. Croyant qu’il allait s’assoir et attendre, elle fut légèrement confuse de le voir contourner le bureau pour venir derrière elle… et commencer avant le temps. Elle avait prévu qu’il tenterait de l’arnaquer… Lia frissonna un peu au contact des lèvres de Kazuki sur la peau de son cou, et rougit, mais elle le repoussa un peu.

– Bien tenté… mais si tu commence maintenant mon corps pourrait réagir à tes caresses et tu ne saurais pas si c’est ma potion qui fait effet ou non, et tu refuseras de me payer. J’ai déjà eu affaire avec des types de ton genre alors je connais ce genre de stratégies. Si tu voulais simplement coucher avec moi, la prochaine fois, ne me fais pas perdre mon temps à fabriquer une potion… Un verre d’alcool aurait suffit

La jeune demi-elfe ne se considérait pas vraiment comme une fille facile, puisqu’elle ne couchait pas non plus avec tout le monde qui le désirait. L’homme devait lui plaire un minimum aussi, mais elle avait dit ça, car elle ne supportait pas du tout l’alcool, et un verre était suffisant pour la rendre pompette.

Les effets de la potion commencèrent à se faire ressentir, alors que la température de son corps devenait plus chaude. Le visage de la professeure prit une teinte de plus en plus rouge, et son regard s’adoucit, devenant embarrassé. Elle se mordit la lèvre inférieure, commençant un peu à regretter d’en avoir bu une fiole complète.

C’est toujours lorsqu’il est trop tard qu’on commence à regretter quelque chose n’est-ce pas ? Elle savait que d’ici quelques minutes, elle allait probablement être excitée au point de supplier Kazuki de la soulager, et de faire comme bon lui semblait avec son corps. Et oui, ces aphrodisiaques étaient puissants à ce point. Enfin, ça dépendait également de la quantité qu’on prenait. Normalement, une fiole pouvait servir à deux doses, mais on pouvait aussi faire boire la fiole au complet à la personne pour de meilleurs résultats. Mais au-delà de ça, cela pouvait être dangereux pour le rythme cardiaque.

Car oui, le cœur de Lia s’emballait, il battait très fort, devant la nervosité de la suite des choses. Elle n’était plus vierge, mais n’avait rien fait avec un homme depuis un bon moment. Et le voir la narguer comme ça, en plongeant son regard dans le siens, la mit légèrement en colère. Lia lui jeta un regard noir.

– Cesse de me narguer en prime… tu sais très bien ce qui se passe…

Évidemment, la jeune magicienne resserra un peu les jambes l’une contre l’autre, son corps réagissant très bien à son propre produit. Elle trouvait même la situation ironique, bien qu’elle ait accepté d’entrer dans ce jeu. La sensation était loin d’être désagréable malgré tout, et sous son soutien-gorge, ses mamelons étaient déjà dressés. Son corps était en feu, elle le ressentait.

– V-vérifie donc comme tu le voulais… mon produit est imbattable…

Détournant le regard, elle accepta enfin de se laisser faire dans le jeu du garçon. Il pouvait désormais la toucher à sa guise, bien que ses airs de loup affamé la rendaient encore plus anxieuse à ce qu’il pourrait lui faire… Si ça se trouve, elle allait en garder des marques… Tant qu’elle pouvait les dissimuler sous ses vêtements, elle ne lui en tiendrait pas rigueur.

Mais pour qui se prenait-il ?! S’il voulait jouer à cela, qu’il joue avec quelqu’un d’autre ! S’il croyait pouvoir s’amuser à ses dépends, il se mettait un doigt dans l’œil, et très profondément ! Dorénavant en colère, Lia se releva et repoussa le garçon, attrapant la corde par le fait même et la rejetant sur lui. Elle posa son pied sur son ventre pour le maintenir au sol.

– Ne crois pas pouvoir t’amuser ainsi avec moi ! Tu ne veux pas me payer ces potions ? Soit ! Je ne te ferai même pas payer celle que je viens d’ingurgitée ! Mais tu ne toucheras pas à mon corps dans ce cas !

Ressortant dix pièces d’or de sa propre bourse, elle les laissa retomber sur son collègue, puis retira son pied de sur lui et s’éloigna pour aller prendre les trois autres fioles encore pleines et les glisser dans ses poches. Après tout, elle n’allait pas le supplier de coucher avec elle, si même de lui-même il lui suggérait de ne pas coucher avec lui. Pour une fois, son conseil allait faire son affaire, et malgré la chaleur et l’excitation de son corps présentement, elle savait se contrôler et il était hors de question qu’il gagne sur elle ainsi.

– Puisque tu me suggère de ne pas coucher avec toi je vais de ce pas écouter ton conseil et me trouver quelqu’un d’autre pour me satisfaire. Après tout, coucher avec toi ou coucher avec quelqu’un d’autre, dans les deux cas, ça revient au même, puisque je ne te connais pas plus. Et au moins l’autre personne ne cherchera pas à me provoquer…

Et c'était vrai après tout, elle ne le connaissait pas vraiment. Elle connaissait son nom, et la matière qu'il enseignait, mais c'était tout. Attrapant son sac, elle brisa le sort qu’elle avait jetée sur la classe et se dirigea vers la porte de sortie.

Alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir la porte et sortir, la demi-elfe ressentit une main se poser sur son poignet, et quelques secondes après, elle était coincée, les deux mains dans le dos. La corde se glissa sur elle, lui arrachant un frissonnement de dégout ; elle avait horreur des serpents et la sensation était trop semblable pour elle. Bien qu’elle ne pouvait crier, elle s’empressa de se débattre avec force, ne se souciant pas d’être blessée par la corde.

Lia s’apprêtait à lui donner un coup de tête, mais elle fut tournée et se retrouva le dos contre le mur… enfin, les bras contre le mur, puisque ceux-ci bloquaient derrière elle. Toujours aussi têtue, elle ne cessait de jeter un regard noir à son collègue de travail, ne désirant que lui arracher la tête en ce moment. Elle détestait cet homme… elle ne l’appréciait pas tellement déjà avant, maintenant, c’était bien pire…

Mais… le baiser ne la laissa pas indifférente, rougissant de nouveau comme une tomate au simple contact de ses lèvres sur les siennes. Elle le laissa faire un moment, profitant de ce baiser au gout si doux mais si amer en même temps… mais lui mordit finalement la langue ; pas assez pour le faire saigner ou lui faire trop mal mais assez fort pour qu’il la lâche. La jeune femme plongea son regard dans celui du jeune homme, le regardant bien sérieusement.

– Je te donne le choix… tu me relâche maintenant et je ne porte pas plainte contre toi pour viol… ou je serai forcée de te faire mal… et tu n’apprécieras pas…

Il était vrai que les elfes étaient des créatures très fières d’elles-mêmes, et dont il était difficile de soumettre à sa volonté si celle-ci ne leur plaisait pas. Les demi-elfes étaient généralement moins pires, mais Lia, étant élevée parmi les elfes, a bien hérité de son père pour ça. Certains diront que ce n’est que de l’orgueil mal placé, et c’est également vrai, mais bon. Elle avait appris à ne pas abandonner, et à se battre jusqu’au bout, et c’était bien ce qu’elle comptait faire.

Visiblement, il n’était pas plus intimidé par ses menaces que la jeune femme l’était aux siennes. La soirée allait être longue s’ils se prenaient tous les deux la tête ainsi. Se faisant légèrement tirer les cheveux, elle releva la tête comme il le désirait, et ses paroles la firent frissonner… frissonner d’envie de répondre à son défi, frissonner d’envie, frissonner de peur… Car oui, elle était légèrement effrayée. Cet homme possédait une aura bien surprenante et légèrement intimidante, et c’était bien ce qui lui donnait envie de lutter encore plus.

– On va se tenir tête longtemps visiblement… Et je ne profite pas d’un baiser qui m’a été ravis de force…

Elle ne lâcha pas de se débattre, bien que les cordes lui faisaient de légères marques sur les bras, elle s’en fichait. Et puisqu’il l’avait défiée, elle allait lui donner ce qu’il désirait, et ce qu’elle-même désirait en même temps. Lia releva sa jambe et donna un coup sur le tibia du professeur, puis continua avec un coup de genou entre les jambes. La magicienne s’attendait évidemment à ce qu’il la bloque, et sinon, il aurait sûrement très mal. Si au contraire, il résistait à ces coups, elle accepterait d’avoir perdu… puisqu’il arriverait sûrement à lui faire encore plus peur s’il résistait à cela, et qu’elle le regretterait sans aucun doute par la suite.

Au moins, son deuxième coup avait fonctionné, mais trop peu à son gout. Il avait bloqué le premier sans trop de mal, mais comme elle y pensait, elle devait maintenant payer le prix pour l’avoir attaqué ; et il se vengea plutôt rapidement. La jeune femme sentit son corps tombé sur le sol, alors qu’elle atterrit sur son épaule, lui arrachant un gémissement de douleur. Elle se dit qu’au moins, elle ne s’était pas fracassée le crâne, et sans ses mains, impossibles de jeter des sorts… Zut !

Évidemment, son état ne s’améliora pas alors qu’il lui ligota les bras d’avantage collés l’un à l’autre, ses coudes se touchant désormais, lui arrachant un nouveau gémissement de douleur. C’était, en effet, très inconfortable. Se retrouvant par la suite complètement nue au niveau inférieur, Lia ne put s’empêcher de rougir de nouveau, bien que le traitement actuel était plutôt douloureux jusqu’à présent. Néanmoins, ce fut plutôt efficace, car son regard fut beaucoup plus apeuré et soumis désormais.

– Je suis désolée, je m’excuse pour ce coup..! Libère-moi s’il te plait et j’accepterai de coucher avec toi… ces cordes sont douloureuses et je suis sûre que je vais avoir un bleu sur l’épaule demain… Je ferai ce que tu voudras… mais détache-moi s’il te plait…

Se faisant ensuite attraper par le bras, la demi-elfe se laissa relever, tentant de se relever par elle-même mais avec le peu de jeu de corde qu’il lui avait laissé en lui attachant les chevilles, ce fut impossible. Elle refusa néanmoins d’avoir ses propres dessous dans la bouche, fermant celle-ci et détournant la tête. Mais elle ne pouvait retenir les réactions de son corps, la potion n’aidant en rien, ni les caresses de Kazuki sur sa poitrine.

Par chance, la jeune femme s’évita d’avoir ses sous-vêtements dans la bouche, et elle tentait de se contrôler pour éviter de trop démontrer sa peur, son regard redevenant légèrement combattif. Elle recommença aussi à se débattre, mais pas trop pour ne pas avoir encore plus mal qu’elle en avait déjà. Et il était vrai qu’elle aurait aisément pu lui dire cela, et faire comme lui, le trahir à la fin, mais contrairement à lui, elle tenait toujours ses paroles. Lia en profita pour lui cracher au visage, puisqu’il était près d’elle…

– Tu finiras ta vie en enfer…

La surprise ne manqua pas de la rattraper alors que ses bras se faisaient ensuite tirer vers le haut, ce qui la força à se tortiller davantage et à se pencher, dévoilant bien ses fesses et son sexe très humide à Kazuki. Elle en vira rouge pivoine face à cette position, mais le rouge se changea en un ton plutôt pâle quand elle le vit attraper la règle du tableau et frapper un peu dans sa main. Oh lala… ! Dans quoi avait-elle atterrit… Mangeant le premier coup, elle relâcha à peine un petit gémissement.

– Hm !... Un…. Hmm !!... Deux…. Hgn !! Trois……

Relâchant un gémissement de plus en plus fort à chacun des coups, ceux-ci avaient beau ne pas être forts, se faire taper pratiquement au même endroit plusieurs fois de suite finissait par pincer plutôt fortement. Elle compta tout haut à chacun des coups, ses fesses prenant une teinte aussi rouge que son visage. Ses jambes avaient du mal à la soutenir et tout son corps tremblait comme une feuille au vent, une petite larme coulant sur sa joue, davantage provoquée par l’embarras que par la douleur.

La respiration de la jeune femme se faisait rapide et saccadée, alors que ses fesses la faisaient quand même souffrir un peu, sans compter ses bras et son épaule… elle allait avoir de nombreuses marques après tout ça, heureusement qu’elle avait encore quelques potions de guérison dans ses affaires chez elle. Au moins, ses bras furent à moitié libérés. Maintenant qu’il ne restait que ses poignets de ligotés, elle pouvait détendre le restant de ses bras ; et surtout au niveau de ses coudes. Sa peau était couverte de marques rouges.

Le contact doux de Kazuki semblait davantage ironique aux yeux de Lia, ne percevant pas cela comme quoique ce soit de bien intéressant. Bien que c’était étrange de voir de la douceur dans le regard de quelqu’un d’aussi sadique que cet homme… La demi-elfe resserra un peu les jambes l’une contre l’autre en sentant les doigts de l’humain se glisser sur elle, son visage prenant une teinte encore plus rouge que le coquelicot. Elle n’avait vraiment pas l’habitude qu’un homme la touche à cet endroit, encore moins dans ce genre de situation de soumission. Et il était dur de l’admettre, mais il était vrai que la potion n’était pas la seule responsable de l’humidité de son intimité. Se mordant la lèvre inférieure, elle n’osa répondre quoique ce soit à cela.

– As-tu vraiment besoin de moi pour cela…? Tu fais déjà tout ce que tu veux…

Se retrouvant accroupie au-dessus de lui, la bosse dans le pantalon du jeune homme ne passa pas inaperçu aux yeux de la jeune demi-elfe. De nouveau elle fut embrassée, mais cette fois, elle ne le mordit pas, pensant qu’elle avait déjà assez subit de punissions pour aujourd’hui par rapport à ce qu’elle lui avait fait. Lia se surprit même à profiter du baiser, rougissant davantage, alors qu’elle ressentit un petit frisson lui parcourir la colonne vertébrale, et elle accepta même d’y participer, mélangeant sa propre langue avec celle de son collègue.

Elle tentait de ne pas trop se concentrer sur ses caresses, mais elle ne put retenir un autre gémissement alors qu’il tira un peu sur son mamelon. Et à ses paroles, elle comprit. Compris que même si elle allait voir Rakuen (la directrice), et portait plainte contre lui, il reviendrait… Visiblement, elle s’était frottée à la mauvaise personne… et venait de tomber en enfer…

– Alors tu ne risque pas d’être viré, puisque porter plainte contre toi ne me servirait à rien… Et tant qu’à me faire violer, viens-en aux faits et cesse de t’amuser avec ta proie…