Entrainement et rencontre. (Pv Kazuki.)

D'un coup de pied dans le ventre, j'expulsa l'adversaire qui c'était présenté lorsque j'avais demandé qui souhaitait se battre contre moi. Le jeune prétentieux, un humain dans la vingtaine, avait cru qu'à cause de mon allure quelques peu frêle, je serai un adversaire aisé à battre. Il n'avait pas eu le temps de dégainer sa lame que mon coup l'avait projeter contre un des murs matelassés. Je me retourna et jeta un regard rapide vers mon ancien adversaire, il reprenait ses esprits et se préparait à foncer vers moi.. Il ne trouva rien de plus.. Héroïque? Que de crier comme un dément, lame à moitié dégainée. Je détacha ma javeline de son attache à mon dos, puis j'utilisa le bout non-ferré pour le frapper à la tempe. Le guerrier s'écroula à quelques pas de moi.

Soupirant, je me rendis au vestiaire pour prendre une douche rapide avant mon prochain combat. Je me passa un coup de serviette rapide sur le visage, mangea un quartier de pomme et me rendit la où ceux qui cherchait un adversaire se trouvait. J'en lorgna la plupart, de jeunes gens en quête d'action, seul quelques un attirèrent mon regard.

Je m'approcha du premier, un elfe à l'air hautain. Il me regarda, du mépris dans les yeux avant de dire qu'il attendait quelqu'un. Évidemment, c'était déjà étonnant d'en voir un ici, mais il ne venait surement pas pour se qu'il devait considéré comme de la bleusaille. Je soupira et décida de ma balader entre toute ces personnes qui n'attendaient que de ce battre. Les mains dans les poches, je me rendis au mur opposé et m'adossa à celui-ci. La deuxième personne qui avait retenu mon attention avait les cheveux argentés et une aura très étrange, originale. D'après ses traits, il semblait être humain, mais il aurait très bien pu être lycanthrope, tout comme moi.

Alors que je l'observais les bras croisés, "l'argenté" vint près de moi, l'air apparemant légèrement intrigué mais c'était dur à dire, c'est trait étant une façade infranchissable. Il s'adressa avec moi comme avec dédain.

-Hum...puis-je savoir si j'ai quelque chose sur le visage, car dans le cas contraire, je n'apprécie pas d'être observé sans raison...

Je souris du coin des lèvres, ce n'était pas un débutant à la recherche de castagne et ce n'était pas quelqu'un qui tournait autour du pot. Je répondis du tac à tac.

-Et bien, un nez, une bouche, des yeux.. Dois-je décrire tout votre anatomie faciale ou ça ira?

Je ris avant de dire.

-Excusez-moi, ce n'est pas dans mon habitude de répondre ainsi.. Non, j'étais juste intrigué par l'aura que vous dégagiez autour de vous, c'est tout.

Je remis une mèche encore mouillée de ma douche rapide et l'observis de mes yeux azur. Je tentais de percé sa muraille sentimentale, tentant de voir pourquoi il m'avait abordé. Enfin, je l'observais c'était vrai mais la plupart des guerriers ignoraient ceux qui les regardaient. Peut-être n'était-il pas habitué au arène, mais d'après son aura c'était tout de même un guerrier agueri, mais apparement pas aux armes d'après sa carrure, quoi qu'aux armes à feux cela était plausible. Je mis mes mains dans les poches et attendis.

Après ma blague.. Si l'on pouvait lui donner se nom, il me dit.

-Ah oui? Et qu'est-ce qu'elle vous dit de moi, mon aura?

Je réfléchis. Dire exactement se qu'on voyait n'était pas toujours bon, et c'était déjà même difficile de le dire pour soi-même, alors un inconnu.. Je souris du coin des lèvres.

-Et bien, je peux vous dire que.. Vous n'êtes pas toujours comme vous pensez l'être, quelques fois celui que vous pensez être peu laisser place à.. Vous-même.

Je fus légèrement surpris par ma réponse que je n'avais pas voulu formuler ainsi. Me passant la main sur la nuque, je ne su que dire jusqu'à ce qu'il dit après un temps de réfléxion.

-Je n'étais venu ici que pour flanquer une correction à un nain, mais d'après ce que je peux voir, vous semblez bien habitué à ce genre d'endroit...

Je fit un sourire mi-figue mi-raisin. C'était vrai qu'avant j'y étais habitué mais depuis que je travaillais à Zen'shi, je n'étais plus entré dans une arène. Durant un cours instant, je me remémorra tout les combats que j'avais fait, dans la joie de faire souffrir autrui.. Une main dans la poche, je lui répondis.

-J'étais, mais depuis que j'ai trouvé un réel travail, je n'étais plus venu dans une arène. J'engloba toute les personnes présentes dans la salle. -Auparavant, ceci était mon élément, mais.. Je me suis civilisé allons-nous dire.

Réfléchissant un instant, je lui demandis en souriant ne voulant pas paraitre.. Trop étrange.

-Mais qu'avez-vous bien pu faire pour facher ainsi un nain.. Quoi que certain sont vraiment colériques, enfin la plupart.

Il sourit légèrement, sa bouche formant une mince ligne courbée.

-Je ne vois pas en quoi je devrais me préoccuper de cela. Je suis déjà entièrement satisfait de mon opinion de moi-même...

Je souris à mon tour mais ne répondis pas. Tout en lui répondant et en englobant la salle d'un geste de la main, je ne pouvais m'empêcher de vouloir en savoir plus sur cet étrange personne aux réponses rétoriques, mais logiques.

-Aucune civilisation n'est à l'abris du plaisir que procure la violence, et c'est justement celles qu'on croit les plus civilisés qui peuvent finir par commettre les pires abominations...

Je ris un peu tout en souriant.

-Autrefois j'ai aidé à des révoltes de villes qui se pensaient civilisées. Il y a la toute une hypocrisie, il a suffit de dire une véritée et leur civilisation tombait en miette, celle qu'il pensait supérieur.

Lui demandant ce qu'il avait bien pu faire pour facher un nain, il dit:

-Bah, il essayait de m'arnaquer sur quelques prix, et après avoir quelques peu insultés son produit, disons que cela a fini en plus qu'une simple engueulade. De toute manière, je suis souvent à cran avec les gens de ce peuple...

Évidemment, les nains étaient grandement suceptible, cela se comprenait.

-Oui, je comprend... Enfin, de mon point de vue.

Soupirant, je mis mes mains en poches. Quelques fois cela m'était arrivé, même pour des broutilles. Cela avait vraiment du mettre le nain dans une colère noire.

-Sinon, sans vouloir être indiscret, comment vous appelez-vous?

Je me rappella toute les rébellions que j'avais menée. Toute les vies massacrées pour ma soif de sang, je détestais vraiment cette partie de ma vie. Enfin il était vrai qu'être vagabond avait du bond mais j'avais éliminé tant de personnes pour ma propre erreur. Heureusement tout cela était passé et quand je voulais passé une rage subite contre quelqu'un je venais me défouler aux arènes de l'île.

-Le problème, c'est que plus les société évoluent, et plus elle apprend à bercer les gens dans le confort et leur faire ignorer ce qui se passe sous leur nez. Il perde alors le besoin de lutter, étant donné que seuls ceux qui vont contre le courant sont réellement la cible de tels complots. Les gens préféreront toujours un merveilleux mensonge plutôt qu'une vérité qui pourrait leur faire perdre l'équilibre de leur vie si paisible, aussi faux cela puisse-t'il être. Il est bien difficile de lutter lorsque le peuple lui-même se montre complice de telles atrocités...Et ces même peuples sont pour ainsi dire déjà perdu...

Je le regarda dans les yeux. Malgré son jeune âge apparent, il était sage et savait de quoi il parlait. Enfin, de jeune il ne devait en avoir que l'apparence. D'ailleurs il devait même être dans la même tranche d'âge de moi. Je réfléchis un instant au sens de ses mots.

-Je ne pourrais pas vraiment dire... Je suis né à cette époque donc je ne connais que des livres se que j'ai appris du futur. Mais je pense que tu as raison surtout quand on voit se qu'est déjà la sociétée aujourd'hui. Meurtre et fourberies sont déjà omniprésente pour les postes de pouvoirs ou même moins.

Vraiment. J'avais souvent été employé pour faire de petits "incidents". Poste de pouvoir, ou augmentation. Vengeance personnelle ou passion interdite. Toute les raisons étaient bonnes. J'avais tué pour de l'argent comme pour moi-même, pensant noyer la haine que je me vouais dans leur sens alors que je ne faisais que l'attisser. Je lui demanda son nom.

-C'est bien impoli de demander un nom avant de donner le sien. Mais soit, je m'appelle Kazuki, Kazuki Seiji....

Oui, c'était impoli... Mais la présence de toutes ses personnes barbares mes rappelaient mon passé. Et chasser les habitudes elles reviennent au galop.

-Excusez-moi, une vieille habitude. Je me nomme Daisuke Gisen.Je lui tendis la main. Enchanté.

Durant un court instant je revis les villages et quelques villes incendiées avec leur montagnes de cadavres pour "la renaissance" de leur croyance. Il y avait eu tellement de mort pour le quart de survivant et pourtant.. Pourtant ils recommençaient toujours. C'était vraiment étonnant comment un humain, elfe ou autre pouvait ne pas apprendre de ses erreurs passées. Il est vrai qu'une fois l'horreur loin derrière, on oublie ce que ça fait..

-Mettre fin à la vie est une chose, voler celle des autres en est une autre. Lorsque même la loi est contre nous, la vérité elle-même devient la fourberie. On ne peu blâmer une personne qui pense faire le bien, oh combien cela peut être faux.. Tout comme une idée est ce qui mène une révolution, une idée est aussi ce que peu faire basculer un peuple, et plus celle-ci s'enracine, plus ce système devient la vérité , car une simple idée ne peut pas être détruite, peut importe combien de personnes meurent, combien de ses partisans périssent, elle demeure...

Oui, oui il avait raison. C'était vrai que beaucoup d'empire était bâti avec une simple idée et détruit pour une autre..

Je comprend.. Y a t'il seulement une ville, un village ou un empire bâti sur une multitude d'idées? je ne pense pas. Les gens pensent qu'ils détiennent l'unique idéal qui résoudra tout, et pourtant...

Quand je lui tendis la main, il la serra sans hésiter. C'était du plus surprenant tout de même que d'avoir rencontrer ici quelqu'un qui ne pensait pas qu'à la bagarre et qui avait des idéaux.. DU moins, d'après moi. Il me demanda.

-Alors, qu'est-ce qui vous amène dans cette cité de petits gens...?

-La nostalgie je suppose.. Et aussi le fait de changer radicalement d'endroit pour les courtes vacances de l'institut. Je voyage un peu et je suis venu ici pou voir les.. Nouveautées. Rien n'a changé.

Je souris, l'air légèrement nostalgique. Effectivement rien n'avait changé. Les même gradins, les mêmes spectateurs assoiffés de sang, les mêmes barbares..

Perdu dans mes pensées, je fus légèremment surpris lorsqu'il me posa une question.

-Hm...alors, que diriez-vous de me faire face dans l'arène?

Un défi? J'étais venu pour ça. Je passa ma main dans mes cheveux, tentant d'évaluer son niveau. Apparement il devait être assé puissant car le nain n'avait pas fait long feu. À voir sa tenue et son aura ce n'était pas un guerrier tout comme son raffinement et sa façon de parler le démontrait. Je souris avant de répondre.

-D'accord, une préférence pour le terrain?

En effet les arènes offraient souvent plusieurs terrains: Ceux pour débutants, tout simple, plat, avec quelques obstacle qui dépendaient de la région. Ici les terrains étaient rocailleux pour la plupart. En attendant sa réponse je m'assura que ma javeline était bien en place et que mes deux épées courtes coulissaient bien dans leur fourreaux. Détendu, je le regardais dans les yeux tandis qu'il me répondait.

Tandis qu'il réflichissait, certainement à un terrain, il vérifia quelques chose dans son dos puis de dire.

-Quelque chose de simple fera l'affaire.

Un terrain simple... Je le suivis jusqu'au terrain, sablonneux et avec quelques caillasses. Je pris place en face de lui et me concentra en inspirant profondément. Le public parut surpris par sa frêle carrure, les murmure remplissant les tribunes. Je pris ma javeline et la tint en position de défense alors qu'il sortait...Une brique métallique? Sous les yeux ébahis du public et sous les miens étonnées la brique se transforma en un arc finement travaillé. C'était donc un magicien. Je ferma les yeux un instant puis concentra mon énergie sur mon armure pour la renforcée en maximum et érigea un mince bouclier de magie pour dévier la trajectoire d'un quelconque projectile.

-C'est quand vous voulez...

Je lui rendis son regard malicieux par un sourire du même type.

-Si vous voulez...

Je me déplaça lentement en cercle pour me rapprocher de lui. S'il devait tirer ce ne serait certainement pas avec des flèches communes il me fallait donc agir le plus rapidemment possible. J'attrapis une dague et la lança à la vitesse de l'éclair vers Kazuki pour faire un rouler-bouler vers un rocher et me positionner dos à celui-ci. Je me concentra sur l'énergie qui m'entourait, repérant la position de mon adversaire temporaire.

Dès qu'il vit que je dégainais une arme, il eut un pas de recul. Habile, il réussit à dévier ma dague avec son arc. C'était vraiment un arc de bonne facture car pas même une égratignure n'était apparente. Après m'être caché et avoir concentré mon énergie j'entendis un bruit de sable en mouvement. Il ne se déplaçais pas, alors que pouvait-il bien faire avec du sable? Je sentis une légère magie faire oeuvre et un mouvement dans l'air.

-Il est bien dangereux de tourner le dos...

Le souffle court, je souris. Évidemment que c'était dangereux mais face à un arc il n'y avait pas plus idiot que de rester à découvert et immobile. Un claquement sec et un sifflement aigu m'indiquèrent qu'il avait décoché sa flèche. Je jeta un coup do'eil dans mon dos mais étrangement le soleil m'éblouis alors qu'il se trouvait quelques part sur ma droite. La flèche percuta mon bouclier, se cassant dans un bruit de verre brisé. Je vois, c'était donc ça le bruit du sable. Il ne fallait donc pas compter sur le fait qu'il tomberait à court de projectiles. Enfin à moins d'enlever tout le sable et encore. De toute manière ce n'était pas dans mes cordes.

Je l'entendis encoché une nouvelle flèche. Si je restais ici mon bouclier ne tiendrait pas éternellement il fallait donc que je bouge. Je vérifia que mes deux épées coulissaient bien et pris ma javeline en main. Pourquoi n'avais-je donc pas pensé à prendre mon arc? Je vérifia sa position d'un coup d'oeil par dessus la pierre.Puis je posa la main au sol pour le transformé en une plaque de verre sommaire avec une petite poignée. D'un bond je sortis de ma cachette vers la gauche pour me retrouver derrière un autre rocher, heureusement les éclats de verres ne m'avaient qu'égratigné aux pieds, passant à travers mes semelles.

Je pris une poignée de sable dans ma main et sauta par-dessus le rocher, javeline dans ma main droite. Il devait se trouver à une dizaine de mètres de moi, il aurait certainement le temps de décocher sa flèche mais je ne comptais pas lui facilité la tâche. Zigzagant dans le sable je me servais de la pseudo-vitre pour tenter de l'éblouir.